Après le procès de l’affaire Mazan, un groupe de parlementaires appelle à une mobilisation sans précédent pour adopter une loi globale contre les violences sexistes. Cet appel, porté par des figures politiques de divers horizons, marque une volonté de transformer en profondeur la réponse législative à cette problématique, tout en s’appuyant sur les propositions concrètes d’associations spécialisées.
Réunis après le verdict de l’affaire Mazan, ces élus insistent sur la nécessité d’une approche systémique pour lutter efficacement contre ces violences. Ils soulignent que, malgré l’ampleur du problème, les réponses actuelles restent insuffisantes, tant sur le plan législatif que budgétaire. À travers ce nouvel élan, ils espèrent mettre fin à un cycle destructeur qui s’étend bien au-delà des victimes directes, affectant la société dans son ensemble.
Le projet de loi, soutenu par les associations, vise à garantir une protection accrue des victimes, à sensibiliser la population dès le plus jeune âge et à renforcer l’efficacité des poursuites judiciaires. Ils mettent en avant l’éducation à la vie affective et relationnell, car elle est perçue comme un levier essentiel pour prévenir durablement les violences en inculquant des valeurs d’égalité et de respect.
Cette initiative ne se limite pas à des intentions. Les parlementaires, dont Laurence Rossignol, Marie-Charlotte Garin et Véronique Riotton, appellent leurs collègues à s’unir au sein d’une coalition transpartisane, un geste rare dans le paysage politique. L’objectif est de porter un projet de loi d’envergure et d’obtenir des engagements fermes lors des discussions budgétaires à venir. Ils exhortent également le futur gouvernement à s’approprier ces propositions pour traduire en actes une ambition partagée.
Les signataires :
· Pouria Amirshahi, député de Paris
· Raphaël Arnault, député du Vaucluse
· Anaïs Belouassa-Cherifi, députée du Rhône
· Annick Billon, sénatrice de la Vendée
· Marie-Charlotte Garin, députée du Rhône
· Karine Lebon, députée de La Réunion
· Élise Leboucher, députée de la Sarthe
· Olivia Richard, sénatrice des Français établis hors de France
· Véronique Riotton, députée de la Haute-Savoie, présidente de la Délégation aux droits des
femmes à l’Assemblée nationale
· Laurence Rossignol, sénatrice du Val-de-Marne, ancienne ministre des Droits des Femmes
· Céline Thiébault-Martinez, députée de la Seine-et-Marne
· Dominique Vérien, sénatrice de l’Yonne, présidente de la Délégation aux droits des femmes du Sénat