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Iran : Qui sont les unités de résistance qui s’inspirent de Jean Moulin ?

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Depuis plusieurs années, les Unités de Résistance en Iran, créées par l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI), jouent un rôle crucial dans la lutte contre la dictature iranienne. Dans une tribune publiée dans la Dépêche du Midi, notre ami, Hamid Enayat, politologue, spécialiste de l’Iran, proche du CNRI, revient sur ces inutés inspirées par l’esprit de la Résistance française et les paroles de Jean Moulin.

Les Unités de Résistance regroupent des individus issus de divers milieux sociaux : étudiants, ouvriers, intellectuels, médecins ou encore anciens prisonniers politiques. Malgré la répression brutale du régime, elles continuent de s’étendre et de multiplier leurs actions à travers tout le territoire iranien. Leurs activités incluent l’incendie de symboles du régime, des slogans contestataires sur les murs et des bannières affichées dans des lieux publics, contribuant ainsi à briser le cycle de la peur.

Une lutte structurée et résiliente

Créées en 2014, ces unités fonctionnent de manière flexible, avec des groupes autonomes composés de trois membres ou plus. Elles ont réussi à unifier les slogans des soulèvements, comme « Ni Shah, ni Mollah », renforçant l’idéologie démocratique et laïque qu’elles défendent. En dépit des efforts du régime pour les identifier à l’aide de caméras de surveillance et de mesures de sécurité renforcées, elles poursuivent leurs actions, souvent menées de nuit.

Des inspirations historiques et contemporaines

Selon Enayat, les Unités de Résistance tirent leur inspiration des paroles de Jean Moulin et des héros de la Résistance : « Même lorsque l’ennemi semble invincible, la résistance et l’unité peuvent conduire à la victoire ». Elles s’inspirent également de résistants de 1988, lorsque des milliers de prisonniers politiques ont été exécutés pour avoir refusé de renier leur engagement en faveur de la liberté. Aujourd’hui, elles perpétuent cet héritage en défiant ouvertement le régime des mollahs. En 2022, le rôle des femmes iraniennes et des jeunes générations dans la contestation a renforcé leur impact sur la scène nationale et internationale.

Actions marquantes en 2023-2024

Parmi les nombreuses campagnes menées récemment, on peut citer :

  1. Le boycott des élections parlementaires (février 2023) : Plus de 90 % des habitants de Téhéran ont refusé de voter, marquant un rejet massif du régime.
  2. La Journée internationale des droits des femmes (mars 2023) : Slogans et bannières proclamant « Femme, Résistance, Liberté » ont mis en lumière le rôle des femmes dans la lutte.
  3. Le soulèvement de 2019 : Une commémoration à travers 100 actions symboliques pour honorer les victimes et maintenir la flamme de la résistance.
  4. La loi répressive sur le hijab (décembre 2023) : Les Unités ont dénoncé cette législation à travers des bannières et des manifestations.

Un impact au-delà des frontières

Les Unités de Résistance ne se contentent pas d’agir sur le terrain. Elles participent activement à la lutte idéologique contre la propagande du régime, affirmant qu’un changement en Iran est possible sans chaos ni guerre civile. Leur lien avec le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) leur confère une position de force en tant qu’alternative démocratique.

Un avenir prometteur pour la liberté

Malgré les défis sécuritaires et les risques encourus, les Unités de Résistance incarnent un espoir tangible pour un Iran libre. Leur message reste clair : « Nous sommes plus forts que les exécutions et les massacres. »

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