Pour la première fois de son histoire, le Vatican va accueillir officiellement une délégation du groupe catholique réformiste pro-LGBTQ+ We Are Church. Cette rencontre inédite se tiendra du 24 au 26 octobre 2025, à l’occasion du Jubilé des équipes synodales et des organes participatifs.
Fondé en 1995, We Are Church milite depuis trente ans pour une Église plus « inclusive », réclamant notamment l’ordination des femmes, l’acceptation des unions homosexuelles et une réforme en profondeur de la hiérarchie. Des revendications qui heurtent une partie des fidèles, attachés à la doctrine traditionnelle.
Un geste inédit du pape Léon XIV
Élu en mai dernier, le pape Léon XIV – premier pontife américain de l’histoire – entend montrer une volonté d’ouverture. Si le souverain pontife a rappelé que le mariage demeure, selon la doctrine catholique, « l’union stable entre un homme et une femme », il a également confirmé le maintien des bénédictions de couples de même sexe, déjà instaurées par son prédécesseur François.
Le cardinal Victor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, a précisé que ces bénédictions « demeureront » sous le nouveau pontificat.
Des signes d’ouverture qui inquiètent une partie des fidèles
La rencontre avec We Are Church est perçue par ses membres comme un signal « d’espoir et de renouvellement », selon Christian Weisner, cofondateur du mouvement. Mais dans le monde catholique, cette décision suscite des critiques : beaucoup de fidèles craignent que ce type de gestes brouille les repères de la doctrine et favorise une confusion sur la place de la sexualité et du genre dans l’Église.
Pour certains observateurs, cette audience risque d’être instrumentalisée par les lobbies réformistes et LGBTQ+, qui y verront une légitimation de revendications contraires à l’enseignement traditionnel de l’Église.
Une Église sous tension
Le passage de la délégation par la Porte Sainte, rite majeur de l’Année Sainte 2025, devrait donner à l’événement une dimension symbolique, qui ajoute à la polémique.
Beaucoup redoutent que l’Église, en multipliant ces gestes de dialogue, ne s’éloigne de sa mission spirituelle au profit d’un agenda politique et sociétal.
Source : Stop Homophobie.