Une étape diplomatique inédite a été franchie à Washington. À l’issue d’un sommet réunissant Volodymyr Zelensky, Donald Trump et plusieurs dirigeants européens, le président américain a annoncé vouloir « commencer les préparatifs » d’une rencontre entre le président ukrainien et son homologue russe Vladimir Poutine.
Jusqu’ici, le Kremlin rejetait catégoriquement toute idée de dialogue direct. Mais l’annonce faite lundi à la Maison Blanche change la donne : « Nous allons travailler à organiser une rencontre bilatérale dans les prochaines semaines », a affirmé Donald Trump, qualifiant sa discussion avec Zelensky et les Européens de « très bonne ».
Une séquence diplomatique en plusieurs étapes
Selon les informations communiquées par la chancellerie allemande, l’agenda envisagé prévoit d’abord une réunion bilatérale entre Zelensky et Poutine, suivie d’un sommet trilatéral auquel participerait Donald Trump. Dans un second temps, les Européens souhaitent que le format soit élargi afin d’inclure l’Union européenne et les alliés directement concernés par la sécurité du continent.
Des doutes sur les intentions de Moscou
Si Donald Trump se dit confiant quant à la volonté de Vladimir Poutine de négocier, plusieurs responsables européens appellent à la prudence. Emmanuel Macron a rappelé que « Poutine a rarement tenu ses engagements » et mis en garde contre une « menace durable » pour la sécurité européenne. Le président finlandais Alexander Stubb a, lui, estimé qu’il restait à voir si le dirigeant russe aurait « le courage » de participer à un tel sommet.
Garanties de sécurité pour Kiev
Au cœur des discussions figure la question des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Zelensky et ses alliés craignent qu’un simple cessez-le-feu ne profite à la Russie pour se réorganiser militairement. « Cette paix passera nécessairement par des garanties robustes », a insisté Emmanuel Macron, en soulignant que l’Europe devait être pleinement associée aux négociations.
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