Le rappeur Yung Gravy, diplômé de l’Université du Wisconsin-Madison, est retourné mercredi dans son ancienne ville universitaire pour une occasion spéciale. Dans le cadre de la tournée nationale « Party to the Polls », l’artiste a donné un concert à Madison afin d’encourager les étudiants à voter. Cette tournée vise à stimuler la participation électorale, en particulier chez les jeunes, avant les prochaines élections. Le rappeur facétieux qui trouve Kamala Harris sexy, souhaite s’impliquer pour défendre le droit à l’avortement.
Mercredi, malgré des difficultés techniques lors de sa prestation au club Liquid Madison, Yung Gravy a su motiver les foules. L’artiste décalé s’est imposé comme une sorte de rappeur White Trash, créneau déjà exploré par un certain Bubba Sparxxx, des années auparavant. Après son concert, il a pris la tête d’une marche avec des étudiants jusqu’au Memorial Union, l’un des bureaux de vote situés sur le campus. Une fois sur place, il a rencontré les électeurs présents et serré la main des agents électoraux, montrant son soutien à cette initiative. La tournée vise à créer une atmosphère festive autour du vote et à inciter les jeunes à exercer leur droit.
Le vote anticipé en personne dans le Wisconsin a débuté mardi, avec des bureaux de vote ouverts en semaine jusqu’au 1er novembre sur le campus.
L’importance du vote à Madison
Lors d’une interview avec The Daily Cardinal, Yung Gravy, a expliqué pourquoi il avait tenu à s’impliquer. Bien qu’il préfère habituellement rester à l’écart des questions politiques, Yung Gravy a abordé le sujet de l’avortement, affirmant que c’était un enjeu important pour lui. « Je pense que les gens devraient pouvoir avoir accès à l’avortement, et c’est une chose sur laquelle je ne changerai pas d’avis », a-t-il affirmé.
Des références politiques dans sa musique
L’artiste a également évoqué ses références politiques subtiles dans sa musique. « J’ai qualifié [la Vice-présidente] Kamala Harris de ‘bad bitch’ une fois », a-t-il rappelé, faisant allusion à un vers de l’un de ses titres où il dit : « J’ai besoin d’une VP sexy comme Biden ». Lorsqu’on lui a demandé de clarifier, il a confirmé : « Oui, je trouve Kamala Harris sexy ».
Sur X, Victor Shi, membre de la campagne de la candidate Démocrate, s’est réjoui de cette mobilisation : « La génération Z est très bien et se mobilise comme jamais auparavant ».
Alors que Donald Trump rencontre de plus en plus de succès au sein de la communauté afrp-américaine et des rappeurs, comme en témoigne l’engagement de Lil Pump’ en sa faveur, la campagne électorale continue de se jouer sur le terrain culturel. Ce soft power est plus que jamais au centre de l’élection américaine, comme en témoigne la présence à Atlanta de Bruce Springsteen, Tyler Perry et des figures afro-américaines comme Spike Lee et Samuel L. Jackson, lors du meeting de Harris à Clarkston, ville symbole de la diversité.