Ce vendredi 25 octobre, l’État du Texas a été le théâtre d’une double présence politique marquante : Donald Trump et Kamala Harris, tous deux candidats à la présidentielle américaine, étaient en campagne. Dans cet État conservateur, les enjeux électoraux se concentrent sur des thèmes forts : l’immigration pour Trump et le droit à l’avortement pour Harris. Pour ce combat, la candidate démocrate a reçu un soutien de taille : celui de Beyoncé.

Beyoncé a rejoint Kamala Harris lors d’un meeting à Houston, sa ville natale, galvanisant une foule de 22 000 personnes. Mais cette fois, la diva n’était pas sur scène pour chanter. Elle a pris la parole pour appeler les Américains à soutenir la candidate démocrate et son engagement pour le droit des femmes. « Je ne suis pas ici en tant que célébrité. Je suis ici en tant que mère, une mère qui se soucie profondément du monde dans lequel mes enfants et tous nos enfants vivent », a déclaré Beyoncé.

La chanteuse, qui a fait de sa chanson Freedom l’hymne officiel de la campagne de Kamala Harris, a dénoncé les restrictions imposées sur l’avortement dans une vingtaine d’États américains, y compris au Texas. « Imaginez nos filles grandir dans un monde sans limites, sans plafonds. Imaginez ce que ressentent nos grands-mères qui ont vécu pour voir ce jour historique », a-t-elle ajouté, invitant les hommes et les femmes à soutenir cette cause essentielle.

Aux côtés de Kamala Harris, Beyoncé a participé à un meeting placé sous le signe de la restauration du droit à l’interruption volontaire de grossesse. Le Texas, devenu un symbole de la remise en cause du droit à l’avortement après l’annulation de la protection fédérale par la Cour suprême en 2022, est au centre de cette bataille électorale. En 2022, la Cour suprême, dominée par les juges conservateurs nommés par Trump, avait mis fin à la protection fédérale du droit à l’IVG. Cette décision reste un point de friction majeur entre les deux candidats.

La candidate démocrate a vivement critiqué « l’interdiction de Trump contre l’avortement », soulignant qu’une femme sur trois aux États-Unis vit désormais dans un État où ce droit est restreint. Elle a même évoqué une « crise sanitaire ».

De son côté, Donald Trump a également tenu un meeting au Texas le même jour, avec un message centré sur l’immigration. L’ancien président n’a pas manqué de moquer sa rivale, déclarant : « Kamala est au Texas pour se montrer avec des célébrités woke. Mais elle ne rencontrera aucune des victimes des crimes commis par les migrants. »

En 2022, la Cour suprême, dominée par les juges conservateurs nommés par Trump, avait mis fin à la protection fédérale du droit à l’IVG, un choix dont l’ancien président se félicite régulièrement. Cette décision reste un point de friction majeur entre les deux candidats.