L’ancien président des États-Unis, Barack Obama, est monté au créneau samedi soir à Las Vegas pour soutenir Kamala Harris dans sa campagne présidentielle, dénonçant une nouvelle candidature de Donald Trump comme étant un « retour en arrière dangereux ». Alors que le vote anticipé a commencé dans plusieurs États clés, Obama appelle à un rejet d’un « Trump plus âgé et plus imprévisible ».
Alors que Donald Trump peut compter sur le soutien d’Elon Musk, Kamala Harris, a reçu samedi ceux de la chanteuse Lizzo a Détroit et Usher à Atlanta.
Un Barack Obama combatif
À Las Vegas, c’est Barack Obama, qui a enfilé les gants et accusé Donald Trump d’être « plus âgé et plus imprévisible ». Il lui a imputé de « passer tout son temps à parler de lui-même » et de négliger les préoccupations des travailleurs américains. « Nous n’avons pas besoin de quatre années supplémentaires d’arrogance, de maladresse, de fanfaronnades et de divisions sous Donald Trump. »
Obama a également accusé Donald Trump de diffuser de fausses informations, en revenant sur sa relation avec John McCain. « Il savait que si nous prenions l’habitude de déformer la vérité pour satisfaire à l’opportunisme politique ou à l’orthodoxie des partis, notre démocratie ne fonctionnerait pas ». « C’est très différent de ce que nous voyons chez le candidat républicain.
L’ancien président démocrate a souligné que « sur le plan économique, Donald Trump prévoit une nouvelle réduction massive des impôts pour les milliardaires et les grandes entreprises ». Il a appelé à soutenir Kamala Harris et son colistier Tim Walz, affirmant qu’ils « travailleront à réduire les coûts pour les Américains tout en exigeant des comptes de la part des entreprises ».
Sur la question des libertés, Obama a centré son discours sur l’IVG, les luttes syndicales et la gestion de la crise sanitaire par Donald Trump. Il a également mis en avant l’engagement des Démocrates sur les enjeux environnementaux et familiaux, en insistant sur le droit des Américains de définir librement ce à quoi leur famille doit ressembler, alors que les Républicains critiquent le wokisme et les théories du genre.
Une campagne de plus en plus tendue
À l’approche de l’élection présidentielle, la confrontation entre Kamala Harris et Donald Trump devient de plus en plus virulente. Trump, lors d’un discours à Latrobe, n’a pas hésité à attaquer Harris hier, en la qualifiant de « vice-présidente de m*rde ». De son côté, Harris, qui vient d’avoir soixante ans, a décidé de reprendre la stratégie que Trump avait utilisée contre Joe Biden, affirmant que le candidat démocrate devenait « de plus en plus instable et dérangé ». Cette ligne d’attaque a donc été reprise hier par Obama, qui a tenté de porter l’estocade au candidat Républicain.
Mais cela n’est rien comparé aux accusation de fascisme dont Donald Trump est la cible. Vendredi, The Atlantic, un journal détenu par Laurene Powell Jobs, veuve de Steve Jobs, a publié un article intitulé « Trump parle comme Hitler, Staline et Mussolini« , comparant le Républicain à ces figures du fascisme. Cette stratégie avait déjà été utilisée en mai dernier par Hillary Clinton et Robert De Niro, fervents soutiens des Démocrates. Trump a dénoncé ces accusations, les qualifiant d’irresponsables, et les a liées aux tentatives d’assassinat dont il aurait été la cible.