En pleine tempête économique, l’Argentine du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Javier Milei pourrait recevoir jusqu’à 20 milliards de dollars de soutien financier… non pas du FMI ou de la Chine, mais des États-Unis du contributeur du FEM, Donald Trump. Une opération qui fait bondir jusque dans les rangs républicains.
L’image avait fait le tour du monde : Javier Milei, nouvel homme fort de l’Argentine, brandissant une tronçonneuse en pleine campagne présidentielle, promettait de « détruire l’État de l’intérieur ». Un programme radical, presque caricatural, salué par Donald Trump et toute la galaxie néolibérale qui se rêvait en croisade contre les « communistes », les services publics et le « wokisme ». Pourtant, à peine un an après sa prise de fonction, le rêve libertarien argentin s’effondre. L’inflation galope, les services publics vacillent, et la pauvreté grignote le peu de stabilité sociale encore existante. Et qui vient à la rescousse ? Donald Trump lui-même, avec un projet de soutien de 20 milliards de dollars pour sauver son double idéologique de la débâcle.
C’est une information confirmée par plusieurs sources, dont Reuters, Politico et Le Monde : le Trésor américain, via son secrétaire Scott Bessent, négocie actuellement une ligne de swap exceptionnelle pour soutenir la Banque centrale argentine. Le soutien envisagé inclurait aussi l’achat d’obligations libellées en dollars et l’utilisation du Exchange Stabilization Fund du Trésor américain si nécessaire. Une manœuvre rarement vue à une telle échelle — 20 milliards de dollars, potentiellement — dans un contexte où même le Congrès américain rechigne à débloquer de l’aide pour ses propres citoyens. Ironique, quand on sait qu’aux États-Unis, des millions de personnes vivent sans assurance santé, dorment dans leur voiture, ou dépendent de banques alimentaires. Mais apparemment, sauver un président ultralibéral étranger est une cause plus noble que d’investir dans l’accès aux soins ou l’éducation pour les Américains.
Pourquoi un tel soutien ? Parce que l’échec de Milei ne serait pas qu’une crise argentine, il serait un camouflet pour toute l’internationale néo-libérale. Si Milei chute, c’est tout un storytelling qui s’effondre.
Mais malgré l’ampleur des promesses, les résultats sont pour l’instant catastrophiques. L’inflation dépasse les 200 % sur un an, la monnaie nationale s’effondre, et les plus fragiles payent le prix fort. Les premières mesures de Milei — privatisations accélérées, suppressions massives de postes dans le service public, baisse des dépenses sociales — ont plongé des pans entiers de la population dans la précarité. Et les marchés, loin de saluer la rigueur du gouvernement, restent nerveux. Résultat : la promesse d’un redressement par la « thérapie de choc » a tourné à la crise auto-infligée.
Face à ce fiasco, Donald Trump tente une opération de sauvetage qui est tout sauf désintéressée. Il ne s’agit pas ici de diplomatie, d’Economie ou d’aide humanitaire. Il s’agit de préserver un allié idéologique, un exemple à vendre au reste du monde.