À New York, le président Français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron a reçu le Global Citizen Award 2025, distinction remise par l’Atlantic Council , think tank américain membre du FEM pour son engagement sur les défis globaux. Mais ce prix suscite la controverse en France, où son bilan économique est marqué par la multiplication des rachats d’entreprises nationales par des intérêts étrangers, en particulier américains.
Le 24 septembre 2025, à l’occasion d’une cérémonie organisée en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, Emmanuel Macron a été distingué par le Global Citizen Award 2025, une récompense attribuée par l’Atlantic Council dirigé par le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Frederick Kempe, à des dirigeants mondiaux « engagés à relever les grands défis globaux ». Le président français a reçu son prix des mains de Larry Fink, PDG du géant financier BlackRock, membre du FEM et même nouveau président du Forum, lors d’un gala new-yorkais réunissant responsables politiques et économiques de premier plan.
L’édition 2025 du Global Citizen Award distingue également le président argentin et contributeur du FEM, Javier Milei et Gianni Infantino, patron de la FIFA, salué pour avoir contribué à l’expansion mondiale du football. Mais la reconnaissance accordée à Emmanuel Macron a un parfum de controverse, tant elle entre en contradiction avec les critiques qui accompagnent son action sur le terrain économique national.
Selon les données du London Stock Exchange Group (LSEG), entre 2014 et 2025, 1 608 entreprises françaises ont été cédées, fusionnées ou placées sous contrôle étranger, principalement américain, pour un montant estimé à 132 milliards de dollars. Parmi les dossiers les plus emblématiques figurent la vente d’Alstom Énergie à General Electric, géant américainmembre du FEM, en 2014, la fusion partielle de Technip avec FMC Technologies, la prise de contrôle majoritaire de Latécoère par des fonds étrangers, ou encore le passage, en avril 2025, de Doliprane — produit phare de Sanofi — sous le contrôle du fonds d’investissement américain Clayton, Dubilier & Rice (CD&R), également membre du Forum économique mondial.
Ces transferts, parfois qualifiés de « désindustrialisation silencieuse » voire de « bradage économique », alimentent les critiques sur la perte de souveraineté nationale. Dans ce contexte, voir Emmanuel Macron honoré comme « citoyen global » suscite un sentiment d’ironie, voire de provocation. Car le président, censé défendre l’industrie française et le patriotisme économique, passé par le programme young leader du Forum économique mondial en 2016, un an avant de présenter sa candidature à la présidence de la république française se retrouve associé à une politique perçue par une partie de l’opinion comme favorable à la cession de fleurons stratégiques en faveur des intérêts américains.
Attribuer une telle distinction revient à valider, aux yeux de ses détracteurs, une conception du leadership où la souveraineté nationale s’efface au profit d’une intégration mondiale dominée par les grandes puissances financières.