Ce lundi, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé l’arrestation d’un citoyen ukrainien travaillant comme volontaire pour le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. Cet homme de 34 ans est accusé d’espionnage en faveur des forces russes, dans le secteur de Pokrovsk, une ville de l’est de l’Ukraine.
Selon le communiqué du SBU, l’accusé profitait de son statut de volontaire pour recueillir des informations sensibles sur les positions des forces de défense ukrainiennes et de l’artillerie autour de Pokrovsk. Les services ukrainiens ont précisé que l’homme était en contact direct avec un officier du Service fédéral de sécurité russe (FSB). Lors de son arrestation, le téléphone portable du suspect a été saisi, révélant des conversations anonymes via une messagerie sécurisée, qui servaient à transmettre les renseignements aux autorités russes.
Cibles potentielles pour des frappes russes
D’après les accusations portées par Kiev, le volontaire avait pour mission d’identifier les positions militaires ukrainiennes afin de faciliter les frappes de drones et de bombes guidées par les forces russes. Le SBU considère cette situation comme une menace directe pour les soldats et les infrastructures ukrainiennes dans cette zone de conflit.
Un coup dur pour l’aide humanitaire
L’arrestation de cet employé du PAM soulève des questions sur l’exploitation de l’aide humanitaire par les services de renseignement russes. Le Programme alimentaire mondial joue un rôle essentiel dans l’assistance aux populations touchées par la guerre en Ukraine. Les Nations unies n’ont pas encore réagi officiellement à cette affaire, mais cette situation risque de compromettre la confiance dans les opérations humanitaires sur le terrain.