L’ancien président américain Donald Trump a annoncé son intention de s’entretenir lundi 19 mai avec Vladimir Poutine, espérant obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. Une démarche qui intervient après les premières discussions directes entre Russes et Ukrainiens depuis 2022, restées sans issue.
Depuis sa plateforme Truth Social, Donald Trump a déclaré vouloir parler à Vladimir Poutine, puis à Volodymyr Zelensky et à plusieurs dirigeants de l’OTAN, pour « mettre fin au bain de sang ».
Alors que les bombes continuent de tomber sur le nord de l’Ukraine, tuant au moins neuf personnes, l’ex-président américain tente de se poser en médiateur, à l’opposé des postures traditionnelles de Washington depuis le début de l’invasion en 2022.
Des négociations dans l’impasse
Vendredi 16 mai à Istanbul, une réunion entre délégués russes, ukrainiens et américains s’est tenue pour la première fois depuis plus de deux ans. Elle n’a débouché que sur un accord d’échange de 1 000 prisonniers de chaque camp.
Le porte-parole du Kremlin a écarté l’idée d’un sommet entre Poutine et Zelensky tant qu’aucun accord préalable ne serait trouvé.
Côté russe, les exigences restent les mêmes : renoncement de l’Ukraine à l’OTAN, reconnaissance de l’annexion de la Crimée et de la perte de quatre régions. Côté ukrainien, le retrait total des troupes russes reste non négociable.
Le contexte : diplomatie parallèle et pressions internationales
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a salué l’échange de prisonniers comme un signe positif, tout en appelant Moscou à produire des propositions « sérieuses et viables ».
De son côté, Volodymyr Zelensky a multiplié les appels à renforcer les sanctions occidentales contre la Russie, notamment sur le secteur énergétique. Il a réitéré cette demande lors d’un échange avec le Premier ministre canadien Mark Carney.
Le front continue de s’embraser
Malgré les appels à la désescalade, la guerre se poursuit. Samedi, un drone russe a frappé un minibus dans la région de Soumy, tuant neuf civils. Zelensky a dénoncé un assassinat délibéré.
Pendant ce temps, l’armée russe revendique la prise de la localité d’Alexandropil, dans la région de Donetsk, illustrant une progression lente mais persistante dans l’Est du pays.
