Vladimir Poutine a affirmé ce dimanche 18 mai vouloir « éliminer les causes » de la guerre en Ukraine pour garantir la sécurité de la Russie. Alors que les pressions internationales pour un cessez-le-feu s’intensifient, le Kremlin reste inflexible sur ses objectifs stratégiques.
Trois ans après le début de l’invasion, la Russie n’envisage toujours pas de retrait ou de cessez-le-feu sans contrepartie. Dans un entretien diffusé à la télévision publique, Vladimir Poutine a précisé que Moscou entend « éliminer les causes qui ont provoqué cette crise, créer les conditions d’une paix durable et garantir la sécurité de l’État russe ». Le président russe a ajouté que l’armée dispose de « suffisamment de troupes et de moyens » pour poursuivre l’offensive.
Objectifs réaffirmés : sécurité et contrôle stratégique
Depuis février 2022, la rhétorique du Kremlin s’appuie sur trois piliers : la « dénazification » de l’Ukraine, la protection des populations russophones du Donbass et la lutte contre l’influence croissante de l’OTAN à ses frontières.
Malgré des appels croissants à la négociation, notamment de la part de Washington et de certains pays européens, la Russie maintient une ligne dure, estimant que la sécurité de son territoire prime sur toute discussion diplomatique immédiate.
Pressions internationales et guerre sur le terrain
Ces déclarations interviennent dans un contexte où les tentatives de reprise des négociations n’ont pas encore porté leurs fruits.
Vendredi à Istanbul, une réunion entre délégations russes, ukrainiennes et américaines n’a abouti qu’à un échange de prisonniers, sans avancée sur un cessez-le-feu. Pendant ce temps, les forces russes poursuivent leur progression sur le front est, notamment dans la région de Donetsk.
Une paix lointaine, une guerre qui s’enlise
Pour de nombreux analystes, les propos de Poutine confirment une stratégie de long terme, où les concessions semblent exclues tant que les objectifs militaires ne sont pas atteints.
L’Ukraine, de son côté, refuse toute négociation tant qu’un retrait total des troupes russes n’est pas envisagé, creusant un peu plus le fossé entre les deux camps.