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Kamala Harris et Keir Strammer. Photo : DR

Présidentielle américaine : Des conseillers britanniques de Kamala Harris visent « le Twitter de Musk »

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Dans une affaire explosive révélée par Paul D. Thacker et Matt Taïbi, l’auteur des Twitter Files, juste avant l’élection présidentielle américaine de 2024, des documents internes ont révélé que des conseillers britanniques de la campagne de Kamala Harris ont formulé une stratégie pour affaiblir la plateforme X (anciennement Twitter) dirigée par Elon Musk. Cette révélation a des implications sur la campagne présidentielle américaine, soulevant des questions sur les ingérences électorales étrangères et les enjeux de régulation des plateformes numériques.

Ces documents proviennent du Center for Countering Digital Hate (CCDH), une organisation dirigée par Morgan McSweeney, un conseiller politique britannique ayant des liens étroits avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer. Le CCDH est connu pour sa lutte contre les discours de haine en ligne, mais il semble également avoir des objectifs politiques spécifiques. Selon Taïbi et Thacker, l’organisation aurait inscrit en priorité sur son agenda de « détruire le Twitter de Musk » tout en renforçant ses liens avec l’administration Biden/Harris et des personnalités démocrates telles que la sénatrice Amy Klobuchar, qui a présenté plusieurs projets de loi pour réguler la désinformation en ligne.

Des opérations sous le radar

Le CCDH, sous la direction de McSweeney, collabore depuis plusieurs années avec des alliés politiques américains, notamment dans les campagnes démocrates, d’après les journalistes. McSweeney, qui a piloté la victoire de Starmer contre le leader travailliste de gauche Jeremy Corbyn, a mis en place une stratégie de régulation ciblée et de dénigrement médiatique pour neutraliser les opposants, un modèle qu’il semble reproduire aux États-Unis.

Une stratégie de pression sur les annonceurs

L’approche du CCDH est claire : publier des rapports accablants contre Twitter et mettre la pression sur les annonceurs pour qu’ils se retirent de la plateforme, une méthode déjà utilisée contre d’autres médias. Le CCDH aurait mené une campagne similaire contre des publications de droite comme Zero Hedge et The Federalist au moment des émeutes de 2020. Twitter avait quant à lui déjà été victime d’une campagne organisée par plusieurs ONG, mais téléguidée par le président de l’Anti Defamation League.

Des accusations d’influence illégale

Ces révélations soulèvent des questions sur l’implication du CCDH dans la politique américaine. En tant qu’organisation exonérée d’impôts (501(c)(3)), le CCDH est censé être limité dans ses activités de lobbying, et ses discussions récurrentes avec des législateurs pour influencer les réglementations posent des questions sur le respect de son statut.

Une ingérence britannique ?

Cette affaire est perçue par certains observateurs, comme une tentative de maintenir une alliance stratégique entre le gouvernement britannique et l’administration américaine, tout en assurant la domination des courants centristes au sein des partis travailliste et démocrate. Cependant, la révélation de cette collaboration a provoqué des critiques des alliés de Donald Trump, qui qualifient ces actions d’ingérence politique étrangère.

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