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Affaire des sondages de l’Élysée : Claude Guéant échappe à la prison ferme après la décision en appel

La cour d’appel de Paris a réduit la peine de Claude Guéant à un an de prison avec sursis dans le dossier des sondages commandés sous la présidence de Nicolas Sarkozy. L’ancien secrétaire général de l’Élysée, initialement condamné à huit mois ferme, a annoncé son intention de se pourvoir en cassation.

C’est une décision qui adoucit la sanction sans clore le dossier. Mardi 4 novembre, la cour d’appel de Paris a condamné Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Élysée et ex-ministre de l’intérieur, à un an de prison avec sursis dans l’affaire des sondages de l’Élysée, un dossier emblématique des pratiques de la présidence Sarkozy entre 2007 et 2012.

En première instance, le haut fonctionnaire avait écopé d’une peine d’un an de prison dont huit mois ferme pour avoir validé, sans appel d’offres ni procédure conforme au code des marchés publics, des commandes d’études d’opinion pour la présidence de la République. La cour a jugé bon de revoir la sanction à la baisse, tout en confirmant sa culpabilité et une amende de 15 000 euros.

Claude Guéant n’en a pas pour autant renoncé à se défendre. Dans une déclaration à l’Agence France-Presse, il a annoncé son intention de se pourvoir en cassation, estimant que « des arguments très forts de droit n’ont pas été pris en compte ». Cette étape prolonge un feuilleton judiciaire qui remonte à plus de dix ans et qui touche au cœur de la gouvernance de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy.

Pour l’association anticorruption Anticor, partie civile dans le procès, cette affaire illustre une nouvelle fois la confusion entre moyens publics et intérêts politiques. « Il y a un grand coupable, c’est le grand absent de ce procès, c’est Nicolas Sarkozy », a réagi son avocat Jérôme Karsenti, rappelant que ces sondages avaient servi à « préparer la campagne présidentielle de 2012 ». L’ancien chef de l’État, entendu comme témoin, n’a pas été poursuivi en raison de son immunité présidentielle pour les faits commis pendant son mandat.

Selon le Parquet national financier (PNF), l’Élysée avait engagé 4,7 millions d’euros d’argent public en études et sondages, auxquels s’ajoutaient 2,7 millions d’euros de prestations de conseil, le tout commandé sans mise en concurrence. Si la cour d’appel a prononcé la relaxe pour certaines études réalisées au début du quinquennat, elle a confirmé plusieurs autres condamnations.

L’ex-sondeur Pierre Giacometti voit ainsi confirmée sa peine de six mois de prison avec sursis et 70 000 euros d’amende, tandis que sa société No Com devra verser 300 000 euros. Les sociétés Publifact et Publi-Opinion, fondées par Patrick Buisson, proche conseiller de Nicolas Sarkozy décédé en 2023, ont été condamnées respectivement à 150 000 et 50 000 euros d’amende. Enfin, l’institut Ipsos voit son amende réduite à 400 000 euros.

Sources :

Le Monde – « Affaire des sondages de l’Élysée : Claude Guéant voit sa peine réduite en appel à un an de prison avec sursis » – 4 novembre 2025 – lemonde.frAttachment.tiff

AFP – Déclarations et réactions des avocats et du Parquet national financier – novembre 2025

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