Les MacronLeaks, une fuite massive de 20 000 courriels piratés durant la campagne présidentielle de 2017 d’Emmanuel Macron, ont mis en lumière des aspects jusque-là inconnus de la campagne. Parmi les révélations, une réunion stratégique du groupe consacré à la Défense réunissant des soutiens de LREM proches du monde militaire et bien souvent de la Maçonnerie, mais aussi des cadres de McKinsey, le cabinet de Conseil, membre du Forum économique mondial. Ils ont discuté de SNU et se disait près « à franchir le rubicon » en proposant un port d’armes à l' »Israélienne », pays où les armes à feu sont très répandues. Finalement, c’est plutôt l’option du désarmement de la population qui semble avoir été choisie par la suite. Explications.
Cette réunion qui s’est déroulée le 23 septembre 2016 a rassemblé des cadres de McKinsey tels que Guillaume de Ranieri, mais aussi des proches conseillers du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, comme Quentin Lafay et Ludovic Chaker. Chaker qui a participé dans sa jeunesse à un stage de formation de moines Shaolin en Chine, a ensuite entamé une carrière au carrefour du renseignement militaire, des affaires publiques et de la politique. Il occupe depuis octobre 2022 le poste de directeur adjoint « anticipation stratégique » au ministère des Armées. Lafay, journaliste de formation a été recruté dans le cabinet de Marisol Touraine à la demande de Benjamin Griveaux, après la victoire du contributeur du FEM, François Hollande. Après avoir été conseiller de Macron, il a rejoint Radio France, dirigée par Sibyle Veil, issue de la même promo que Macron.
Le politologue Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique et membre du groupe Bilderberg, était également présent. Il est signataire du « Rapport sur les risques mondiaux » du Forum économique mondial publié en 2011.
Parmi les documents qui auraient fuité de la boîte mail de Cédric O. ancien secrétaire d’Etat au numérique, ça ne s’invente pas et frère de la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Delphine O, on retrouve le nom de François Heisbourg, Senior Advisor pour l’Europe de l’International Institute for Strategic Studies (IISS). Cet institut de recherche britannique, spécialisé dans les relations internationales, s’auto-proclame comme l’autorité majeure en matière de conflits politico-militaires. Il est dirigé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Tim Huxley. L’IISS a publié un rapport, largement diffusé par Heisbourg, sur les armes de destruction massive irakiennes, affirmant que « les armes biologiques et chimiques existent bel et bien ». Ce rapport a été utilisé par le contributeur du FEM, Tony Blair, pour justifier la guerre en Irak. Heisbourg est également conseiller spécial de Bruno Racine, un haut fonctionnaire français, qui est le neveu de Paul Racine, secrétaire particulier de Philippe Pétain. Racine, qui serait Franc-maçon, préside le conseil d’administration de la Fondation pour la recherche stratégique, un think tank qui se consacre à l’analyse des enjeux stratégiques et de sécurité internationale, notamment les questions militaires et de défense, mais qui contribue également au débat stratégique en France et à la diffusion des idées françaises à l’étranger. La Fondation pour la recherche stratégique a été fondée par Pierre Joxe, ancien ministre de l’Intérieur et de la Défense sous François Mitterrand, et franc-maçon. De 1979 à 1981, Heisbourg a été Premier secrétaire à la représentation permanente de la France à l’ONU. Il a également occupé plusieurs fonctions de conseiller militaire, travaillant pour le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Défense, et pour la Commission européenne. Pour cette dernière, il a été chargé de créer le programme européen de recherche de sécurité (EESC). Heisbourg a aussi a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration de la doctrine française de la sécurité nationale. Il semble également avoir joué un rôle important dans ce groupe de Défense, puisque c’est lui qui était chargé de rédiger les synthèses des réunions.
Parmi les autres participants figuraient aussi Hervé Grandjean, qui fût nommé au mois de mai 2017, comme conseiller aux affaires industrielles au cabinet du ministre des Armées, avant d’être promu porte-parole des Armées, fonction qu’il a exercée de janvier 2021 à mai 2022. Dans un mail envoyé le 16 septembre 2016, Heisbourg, lui demandait d’organiser les réunions du groupe Défense, laissant entendre que Guillaume de Ranieri était en discussion « sur les questions de financement » avec Emmanuel Macron via, Christian Dargnat, qui s’est occupé de lever les fonds de sa campagne.

Dans ce groupe Défense, on retrouvait également, Dominique Trinquand, diplôme de Saint-Cyr, de l’école supérieure de guerre et du Royal College of defense studies de Londres, qui a occupé plusieurs postes à responsabilité au sein de l’OTAN, de l’UE et de l’ONU, avant de rejoindre en tant que Directeur des relations extérieures, Marck & Balsan, spécialisé dans l’habillement et l’équipement des administrations et des entreprises privées. Trinquand est omniprésent sur les plateaux TV depuis le début de la guerre en Ukraine, étant notamment consultant de BFMTV.
On peut également citer Michel Goya, lui aussi consultant pour BFMTV. Historien et ancien militaire français, il est également passé Saint-Cyr. Il a été notamment envoyé à Nouméa entre 1985 et 1986 pour protéger les sites sensibles pendant les troubles qui avaient eu lieu à l’époque en Nouvelle-Callédonie. Il a également servi au Rwanda et au sein de la Force de protection des Nations unies (FORPRONU) à Sarajevo, de juillet 1993 à janvier 1994. Il a également été enseignant à l’École pratique des hautes études, à Science Po’ Paris, où l’on retrouve le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Bertrand Badie et par laquelle est passé Ghassan Salamé, un autre contributeur du FEM. Goya a également professé des cours à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), un think tank français créé en 1991, travaillant sur les thématiques géopolitiques et stratégiques dirigé par son fondateur Pascal Boniface et Michel-Edouard Leclerc. Au sein du conseil d’administration, on retrouve également Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé pendant l’épidémie de H1N1 et Marc-Antoine Jamet, secrétaire général de LVMH, le groupe de Bernard Arnault membre du WEF. L’IRIS a été critiquée pour ses relations avec la Chine, notamment pour avoir coorganisé trois conférences sur les nouvelles routes de la soie entre 2017 et 2019. Selon l’IRSEM et La Lettre A, ces actions faisaient partie d’une opération d’influence chinoise. L’IRIS participe également à des colloques et aux activités du Club de discussion de Valdaï, un forum international russe lié à un think tank proche du Kremlin. L’IRIS a également créé en 2016, le Groupe de recherche européen sur l’industrie de l’armement (ARES), un réseau de spécialistes de la Sécurité et de la Séfense à travers l’Europe, dont l’objectif est de « fournir un forum à la communauté européenne de l’armement, réunissant les meilleurs spécialistes de la politique industrielle de défense, pour encourager une nouvelle réflexion stratégique dans le domaine, développer des propositions politiques et réalisation d’études pour les acteurs publics et privés ». Le nom ARES pourrait être une référence direct aux Illuminés de Bavière société secrète qui prospéra de 1776 à 1785 avant d’être interdite par les autorités bavaroises, qui vouait un culte au dieu de la guerre grec, Ares et qui souhaitait mettre en place « un nouvel ordre mondial ». Elle aurait toutefois eu le temps de noyauté la Franc-maçonnerie et les sociétés secrètes étudiantes américaines, comme la Skull and Bones, par laquelle sont passés de nombreuses personnalités politiques US, comme Georges W. Bush ou le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, John Kerry. Dans le board d’Ares, on retrouve des représentant d’entreprises porches du WEF, comme Airbus ou Thales, dont les actionnaires sont Dassault et Vanguard Groupe, donc Black Rock, le fonds de pension affilié du FEM, qui détient des parts dans Vanguard.
Plus inquiétant encore, au sein de ce groupe, on retrouvait Frédéric Chatillon, ancien président du GUD, une organisation étudiante d’extrême droite réputée pour ses actions violentes et père de l’ancienne petite amie de Jordan Bardella, Kerridwen. Chatillon a notamment été le patron de l’agence de communication Riwal, prestataire de services pour le Front National, le micro-parti Jeanne et le régime syrien de Bachar el-Assad. En juin 2020, Chatillon a participé à une manifestation contre les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, organisée par le groupe d’extrême droite italien CasaPound, preuve que les réseaux antivax ont pu être noyautés. Il fut également l’un des premiers à conseiller Marine Le Pen d’opter pour une politique de dédiabolisation. Il est marié à Sighild Blanc, petite-fille de Robert Blanc, un ancien Waffen-SS français, qui est aussi la nièce d’Anne-Laure Blanc, ancienne cadre d’Europe-Jeunesse et du GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne) Île-de-France.
Les « excusés »
Le jour de cette réunion, plusieurs participants avaient été excusés, mais il était indiqué qu’il convenait de les « associer au groupe ». Parmi eux figurait le Franc-maçon Jean-Jacques Bridey, député et maire socialiste de Fresnes, qui fut ensuite nommé à la Commission de la Défense nationale et des Forces armées à l’Assemblée nationale. En tant que président du groupe d’Amitié France-Irak et avec des liens avec le Mali, il s’occupait régulièrement des dossiers concernant l’engagement des forces militaires françaises dans les opérations extérieures. Au Mali, il a notamment soutenu financièrement, via sa réserve parlementaire, l’association SEMAF Bamako, qui œuvre à la collecte de fonds pour la création d’un orphelinat à Dialakoraba.
Il était également fait mention de Philippe Hayez, actuellement magistrat à la Cour des comptes et enseignant chargé de cours sur les politiques de renseignement à Sciences Po Paris. Il a été directeur adjoint de collecte et d’analyse du renseignement à la DGSE de 2000 à 2006. Il est également cité dans une affaire où il échangeait avec un franc-maçon alors qu’il exerçait cette fonction, comme en témoigne un article de Médiapart. Il a aussi occupé diverses fonctions au sein du Ministère des Armées et du Ministère des Affaires étrangères.
Il était aussi question du journaliste Français, Jean-Dominique Merchet, spécialisé dans les questions militaires, stratégiques et internationales, mais qui a également écrit de nombreux articles favorables à la Franc-maçonnerie.
La dernière personne excusée n’était autre que François Sureau, ancien haut fonctionnaire français, avocat, académicien et enseignant proche de la Maçonnerie. Lorsqu’il était enseignant à l’Institut d’études politiques de Paris dans les années 1980, il a d’ailleurs eu comme élève Denis Olivennes, DG de Libération, membre du Siècle et du groupe Bilderberg, deux cercles influents composés de membres francs-maçons. Dans le cadre de ce groupe-Défense, Sureau a produit un rapport intitulé « Régalien – Note de cadrage », exposant les capacités militaires limitées de la France.
Les enjeux de la réunion
Selon les mails qui ont fuités, il a été question du Service national universel. Dans une note de synthèse rédigé par François Heisbourg, il était indiqué qu’il était « capital » de « présenter comme une rupture avec ce que nous avons connu par le passé et bien mettre en évidence la plus-value pour chacun dans cette expérience qui permet de rentrer dans la vie active avec davantage de chances de s’insérer en capitalisant sur une expérience unique ». « En couplant cela avec une formation de base au permis de conduire et quelques formations qualifiantes par exemple la plus-value ne sera pas contestable. »
Heisbourg précisait qu’une « forme rénovée de service national » était « plébiscitée » par la population. « Peut-être serait-il opportun de le confirmer par un référendum ce qui au plan politique permettrait d’associer les Français à une grande décision politique ».
Michel Goya aurait évoqué la question de « Garde Nationale » et préconisé la généralisation du port d’arme sur le modèle Israëlien. Heisbourg affirmait partager le même avis sur la totalité de ses remarques et de ses prospositions. Sur le port d’armes, il affirmait que les « professionnels des armes sont globalement tous d’accord, mais qu’il y a une réticence culturelle chez les politiques à franchir le cap ». « Ce sont des blocages historiques, mais là aussi il faut franchir le Rubicon et assumer la rupture. Mais naturellement il faut prendre des garanties pour faire les choses avec mesure et de manière responsable. Il faudra régler les questions de formation au tir et de contrôle. Ce sont des sujets que je traite par ailleurs dans un think tank et nos conclusions vont dans ce sens, en particulier pour les sociétés de sécurité privée dont les effectifs vont bientôt dépasser ceux de la gendarmerie et de la police réunies…. »
Il semble toutefois qu’une nouvelle approche a été adoptée avec la mise en place du nouveau Système d’Information sur les Armes (SIA) en France, lancé le 8 février 2022. Cette initiative a été précédée par une opération nationale visant à récupérer les armes à feu illégales ou les armes non enregistrées, coordonnée par le ministère de l’Intérieur du 25 novembre au 2 décembre 2022, au cours de laquelle environ 150 000 armes ont été récupérées. Ce mouvement s’est depuis poursuivi.
Une initiative similaire a été menée en Afrique du Sud sous la direction du contributeur de l’agenda, Cyril Ramaphosa, sous prétexte d’une série de meurtres politiques. Suite à la fusillade de Nashville le 27 mars 2023, le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Joe Biden, a exprimé son intention de renforcer la régulation des armes à feu, ce qui est une révolution au pays de la NRA, le lobby qui milite pour protéger le droit de posséder et de porter des armes. Même en Israël, dirigé par le contributeur du FEM, Benjamin Netanyahou, qui est également un pays où les habitants sont surarmés, les conditions d’accès à une arme à feu se sont durcies. « Face à la complexité administrative et la flexibilité des critères d’éligibilité, l’intervention d’un avocat spécialisé peut s’avérer cruciale », indique sur son site Internet le cabinet Abitbol associés.
Après qu’un scandale McKinsey ait éclaté au Canada du contributeur du FEM, Justin Trudeau, comme en France, mais aussi en Allemagne quand Ursula Von Der Leyen était ministre de La Défense, Benoit Duguay, professeur Canadien à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, a exprimé ses inquiétudes concernant les services offerts par McKinsey dans différents pays, notamment dans les ministères de la Défense. Il se demandait s’il n’y avait pas « de risques, à ce que Mc Kinsey conseille à la fois l’armée canadienne, l’armée américain, les forces russes ou encore les forces chinoises ? ». M. Dugauy ajoutait qu’à force de voire McKinsey faire affaire avec tous les gouvernements du monde, « on a un peu l’impression qu’ils sont un gouvernement supranational ».
Merci à Casimir Noir pour son aide précieuse !!!