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Séisme au Kamtchatka : un tremblement de terre de magnitude 8,8 surprend les scientifiques

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Le 30 juillet 2025, un séisme d’une magnitude exceptionnelle a frappé au large de la péninsule russe du Kamtchatka, déclenchant des alertes au tsunami dans tout le Pacifique. Les vagues ont été moins destructrices que prévu, mais l’événement interroge la communauté scientifique sur la rapidité d’accumulation d’énergie sismique dans la région.


À 11 h 24, heure locale, le mercredi 30 juillet 2025, un puissant séisme de magnitude 8,8 a secoué les eaux au large de la péninsule du Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient russe. L’épicentre, situé à 20,7 km de profondeur, se trouve sur une zone de subduction où la plaque pacifique plonge sous la plaque eurasienne, un contexte géologique propice aux tremblements de terre majeurs et aux tsunamis.

Le choc, l’un des dix plus puissants jamais enregistrés, a brisé le plancher marin sur plus de cent kilomètres. Selon l’USGS, l’énergie libérée équivaut à environ 240 millions de tonnes de TNT. La ville la plus proche, Petropavlovsk-Kamtchatski, a ressenti de fortes secousses, et quelque 250 000 habitants ont été touchés par des dégâts matériels. Plus d’une vingtaine de répliques, dont une de magnitude 6,9, ont suivi.

Le précédent séisme comparable dans la région remonte à 1952, avec une magnitude de 9,0. Habituellement, plusieurs siècles séparent deux événements d’une telle ampleur, ce qui rend celui de 2025 inattendu. Pour Christine Houser, géophysicienne à l’Institut de technologie du Japon, cette proximité temporelle est « un témoignage de notre ignorance » sur le rythme d’accumulation d’énergie dans ces zones.

Si l’alerte au tsunami a immédiatement été déclenchée dans de nombreux pays du Pacifique, la catastrophe redoutée ne s’est pas produite. Les vagues les plus hautes, mesurées à plus de 3 mètres, ont touché le sud-est du Kamtchatka, inondant notamment le port de Severo-Kourilsk. Des vagues d’1 à 1,5 mètre ont été enregistrées au Japon et à Hawaï. Aucun décès n’a été signalé.

Les experts soulignent toutefois que la menace reste présente, les répliques pouvant encore provoquer des raz-de-marée localisés. Pour Harold Tobin, directeur du Pacific Northwest Seismic Network, « l’amplitude du tsunami était moindre que le pire scénario envisagé », mais l’événement rappelle la difficulté à anticiper le calendrier des mégaséismes.

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