Alors que Northrop Grumman, l’entreprise de défense américaine affiliée au Forum économique mondial, développe la Manta Ray, un drone naval révolutionnaire s’inspirant de la raie manta, l’entreprise américaine Anduril, qui s’est imposée en peu de temps comme un acteur majeur de l’armement a sorti le « Ghost Shark », un drone naval géant.

Doté d’une longueur de 12 mètres, capable de plonger jusqu’à 6 000 mètres de profondeur et doté d’une portée de plus de 500 kilomètres, ce drone sous-marin géant promet d’offrir de nouvelles capacités militaires. L’armée australienne sera la première à s’équiper de trois unités de ce véhicule autonome, renforçant ainsi sa présence dans la région Indo-Pacifique.

Capacités et Objectifs Stratégiques du « Ghost Shark »

La polyvalence du « Ghost Shark » ouvre la voie à de nouvelles méthodes de guerre maritime. Il peut surveiller et attaquer les navires ennemis, protéger les infrastructures sous-marines comme les câbles de communication, et effectuer des missions de reconnaissance dans les zones côtières. Richard Marles, ministre australien de la Défense, a souligné la possibilité d’une production à grande échelle de ces drones en Australie, non seulement pour leur marine, mais également pour les exporter à des partenaires alliés.

Bien que l’Australie soit officiellement le premier pays à adopter cette technologie, des rumeurs suggèrent que le « Ghost Shark » aurait déjà été utilisé en Ukraine. Les détails restent cependant confidentiels.

L’Émergence d’un Nouveau Leader de l’Industrie de l’Armement

Fondée par l’américain Palmer Luckey, cofondateur avec le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Eugene Chung, d’Oculus VR, l’un des précurseurs de la réalité virtuelle, racheté en 2014 par Meta, le groupe du contributeur du FEM, Mark Zuckerberg. Anduril vise à fournir au Pentagone des technologies avancées de défense reposant sur l’intelligence artificielle et les drones. Contrairement à d’autres start-ups qui refusent de travailler avec le ministère de la Défense, Anduril prend le contre-pied en cherchant à devenir un partenaire technologique. Cette approche lui a permis de décrocher en 2022 un contrat d’une valeur de près d’un milliard de dollars sur dix ans avec l’US Special Operations Command pour un projet de lutte contre les drones. L’entreprise a également effectué une levée de fonds au mois de décembre 2022, lui permettant de lever 1,48 milliard de dollars. General Catalyst, une société américaine de capital-risque affiliée au FEM, a mis la main à la poche. Cela lui avait permis de racheter Dive Technologies qui est spécialisé dans les véhicules sous-marins autonomes. Anduril est aujourd’hui valorisé à huit milliards de dollars.

L’Intelligence Artificielle au Cœur des Innovations Anduril

Anduril mise sur une plateforme logicielle d’intelligence artificielle appelée Lattice pour gérer les systèmes d’armement. Ce logiciel analyse les données issues de multiples sources, y compris les radars, les sonars, les caméras infrarouges, et les drones en essaim, offrant une identification rapide des cibles et une gestion efficace de l’information. Cette capacité a été démontrée lors d’un exercice en avril, où dix drones ont été coordonnés sous l’eau et en surface le long de la côte californienne.

Un Arsenal d’Armes Innovantes

Outre le « Ghost Shark », Anduril développe également d’autres systèmes, dont le « Ghost-X », un drone sans pilote destiné aux missions de reconnaissance et de sécurité, ainsi que l’ALTIUS-700M, un missile conçu pour cibler les chars. La société travaille également sur un quadricoptère appelé « Anvil », conçu pour abattre les drones adverses par collision directe. Enfin, la technologie « Roadrunner » vise à neutraliser les avions de reconnaissance et les gros drones.