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Robert F. Kennedy Jr. Photo : @Gage Skidmore

Santé publique aux États-Unis : Les projets disruptifs de Robert F. Kennedy Jr.

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Le président élu Donald Trump a nommé le 14 novembre, Robert F. Kennedy Jr, à la tête du ministère de la Santé. Le neveu de John F. Kennedy qui s’était distinguer en combattant Monsanto, multinationale membre du Forum économique mondial, à carte blanche pour s’attaquer aux grands laboratoires et aux agences de contrôle de la santé et de l’alimentation.

À 70 ans, Robert F. Kennedy Jr est un personnage singulier. Il faut dire qu’en 1968, lorsqu’il avait 14 ans son père, Robert Kennedy, candidat à la Maison Blanche, fut assassiné, comme son oncle. Il a ensuite entamé des études à Harvard. Initialement avocat spécialisé dans les questions environnementales, il s’est distingué par ses combats contre Monsanto et son herbicide Roundup.

La Réforme annoncée des agences sanitaires fédérales

Lors d’une déclaration à Mar-a-Lago le 14 novembre, Robert F. Kennedy Jr, a affirmé vouloir « nettoyer la corruption » des agences fédérales comme la Food and Drug Administration (FDA) et les National Institutes of Health (NIH). Il a promis de s’attaquer aux monopoles des laboratoires pharmaceutiques et agroalimentaires, accusés selon lui d’avoir « capturé » les institutions publiques.

Donald Trump a décrit cette mission comme une offensive contre un système qui « trompe les Américains et met leur santé en danger ». Robert Kennedy Jr sera responsable de domaines cruciaux, allant de la sécurité des vaccins et médicaments à l’assurance santé publique via les programmes Medicare et Medicaid.

Kennedy prévoit une refonte complète de la FDA et du NIH, qu’il accuse d’être sous l’influence des industries pharmaceutique et agroalimentaire. Ses objectifs incluent l’élimination des conflits d’intérêts avec les grandes entreprises, mais aussi ramener les institutions à des normes scientifiques rigoureuses.

Kennedy a averti les employés des agences sanitaires fédérales qu’il mènera une politique de tolérance zéro envers la corruption. Il les a exhortés à conserver leurs dossiers pour assurer la transparence et à se préparer à des changements drastiques dans leurs pratiques.

Lutter contre les monopoles pharmaceutiques

Kennedy veut réduire le pouvoir des grandes entreprises pharmaceutiques qu’il accuse de manipuler le marché des médicaments. Parmi ses priorités, il entend parvenir à faire baisser le prix des médicaments et réduire le coût des traitements essentiels, mais aussi encourager la transparence sur la sécurité des produits. Pour cela il souhaite rendre accessibles les données d’efficacité et de sécurité des médicaments pour permettre un choix éclairé des consommateurs.

Réduire les additifs alimentaires

Kennedy prévoit d’éliminer au plus tôt le service de la FDA responsable de la nutrition. Il a dénoncé la présence d’additifs alimentaires qu’il juge nocifs dans les produits consommés par les Américains, comparant ces pratiques aux standards plus stricts en Europe et au Canada. Son objectif est de limiter l’usage d’additifs chimiques dans les céréales et autres aliments mais aussi sensibiliser le public à une alimentation plus saine et transparente. Suite à sa nomination, Elon Musk a mis en avant sur X l’impressionnante condition physique de Robert F. Kennedy Jr, estimant qu’il serait de bon conseil en matière d’alimentation saine. Si Kennedy a fait campagne contre la mal bouffe, il s’est toutefois fait prendre la main dans le sac, le samedi 16 novembre. Sur une photo publié par Trump Jr, on le voit en train de manger des hamburgers et des frites McDonald’s avec Donald Trump et son fils, Elon Musk, et Mike Jonhson, même Kennedy semble faire la moue.

Ses positions sur les vaccins

Bien que souvent étiqueté comme « antivax », Kennedy insiste sur le fait qu’il n’est pas opposé aux vaccins, mais qu’il milite pour le libre choix vaccinal et l’amélioration des études sur les vaccins. Il estime également que certains vaccins pourrait être à l’origine d’autisme chez les enfants. Durant la pandémie, son association, Children’s Health Defense, s’était opposée à l’obligation vaccinale pour entrer à l’école, ce qui n’apparait pas absurde aujourd’hui lorsque l’on sait que Pfizer, le labo membre du Forum économique mondial, avait mis son vaccin sur le marché sans savoir s’il empêchait la transmission.

Supprimer le fluor de l’eau potable

Robert F. Kennedy Jr. milite pour l’élimination du fluor dans l’eau, qu’il accuse de réduire le QI des enfants. Bien qu’il ne puisse pas imposer cette mesure immédiatement, il prévoit de fournir des informations scientifiques aux distributeurs d’eau pour les convaincre de renoncer au fluor.

Encourager des traitements alternatifs

Kennedy veut promouvoir des thérapies non conventionnelles, souvent marginalisées par les agences sanitaires actuelles, comme certains psychédéliques, les thérapies hyperbares, ou des traitements controversés comme l’ivermectine ou l’hydroxychloroquine, même si celui-ci avait été utilisé durant 65 ans sans poser de problème avant la pandémie.

Réduire les maladies chroniques chez les enfants

Kennedy a pointé une crise de santé publique alarmante, affirmant que 77 % des enfants américains souffrent de maladies chroniques. Son plan inclut : une révision des politiques alimentaires et environnementales, mais aussi des campagnes pour sensibiliser les parents à des choix de vie plus sains.

Une réaction partagée sur la scène politique

La nomination de Kennedy a été accueillie avec un mélange de consternation et de curiosité. Tandis que des figures démocrates comme le gouverneur du Colorado Jared Polis se sont dites prêtes à collaborer avec lui sur certains sujets, d’autres, comme le comité éditorial du New York Post, du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Rupert Murdoch, n’ont pas mâché leurs mots, qualifiant Kennedy de « dingue » et mettant en garde contre les risques pour la santé publique.

Un défi pour la santé publique américaine

La nomination de Robert F. Kennedy Jr pourrait toutefois se révéler salvatrice alors que les liens entre les labos, les médias et les agences fédérales semblent avoir empêché le débat scientifique durant la crise sanitaire, tandis que des soupçons de corruption se font de plus évidents.

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