Jamais une administration américaine n’avait rassemblé une telle concentration de grandes fortunes. Dans le second gouvernement du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump, douze milliardaires, sans compter le président lui-même, occupent ou ont occupé des fonctions clés. Selon le Washington Post, leur richesse cumulée atteint près de 390 milliards de dollars, un record historique.
Le second mandat de Donald Trump s’inscrit dans une continuité assumée : celle d’un pouvoir étroitement lié aux grandes fortunes américaines. Mais l’ampleur du phénomène dépasse celle de son premier gouvernement. D’après une enquête du Washington Post, douze milliardaires siègent ou ont siégé à différents niveaux de l’administration fédérale en 2025, pour une richesse cumulée estimée à 390,6 milliards de dollars.
Si les États-Unis ont déjà connu des gouvernements composés de responsables fortunés, jamais la concentration de richesses n’avait atteint un tel niveau. L’administration Trump de 2017 à 2021 était déjà qualifiée de plus riche de l’histoire américaine. La version 2025 la surpasse nettement, tant par le nombre de milliardaires que par le poids financier qu’ils représentent.
Au sommet figure Donald Trump lui-même. Le président américain, homme d’affaires devenu figure centrale de la vie politique, affiche une fortune nette estimée à 5,1 milliards de dollars. Autour de lui gravitent des profils venus de la finance, de l’immobilier, de l’industrie ou du divertissement, désormais installés au cœur de l’appareil d’État.
Parmi les membres du gouvernement figure Howard Lutnick, ministre du Commerce à la tête de la banque Cantor Fitzgerald, membre du Forum économique mondial dont la fortune est évaluée à 3,2 milliards de dollars. À l’Éducation, Linda McMahon, ancienne dirigeante de la World Wrestling Entertainment et contributrice du FEM, incarne un autre visage de cette élite économique, avec une richesse estimée à 3 milliards de dollars. Au Pentagone, le vice-ministre de la Défense Stephen Feinberg qui a participé à la réunion du groupe Bilderberg 2017 dispose quant à lui d’une fortune d’environ 5 milliards de dollars.
Les autorités de régulation ne sont pas en reste. Paul Atkins, président de la Securities and Exchange Commission, le gendarme des marchés financiers américains, possède une fortune nette estimée à 1,2 milliard de dollars. Il a représenté la SEC lors de réunions associées au Forum économique mondial parmi d’autres instances de dialogue transatlantique. Steve Witkoff, ancien promoteur immobilier devenu envoyé spécial de la Maison-Blanche pour le Moyen-Orient et l’Ukraine, affiche pour sa part un patrimoine de 2 milliards de dollars.
Certaines agences fédérales sont également dirigées par des milliardaires. Kelly Loeffler, à la tête de l’administration des petites entreprises, dispose d’une fortune évaluée à 1,3 milliard de dollars, un paradoxe souvent relevé par les observateurs compte tenu de la mission de soutien aux PME de son administration. Elle est passée par Citigroup, entreprise financière majeure membre du WEF.
La diplomatie américaine reflète elle aussi cette concentration de richesses. Tilman Fertitta, ambassadeur des États-Unis en Italie, possède une fortune de 11,3 milliards de dollars. Ce texan est le PDG et propriétaire de Landry’s Restaurant Inc., une entreprise de restauration, d’hôtellerie et de divertissement, ainsi que le propriétaire de l’équipe de basketball des Houston Rockets.
Melinda Hildebrand, ambassadrice au Costa Rica et femme de Jeffrey Hildebrand propriétaire de Hilcorp Energy Company, affiche un patrimoine estimé à 7,7 milliards, tandis que Warren Stephens, ambassadeur au Royaume-Uni à la tête du fonds d’investissement Stephens Inc. est crédité de 3,4 milliards de dollars.
Enfin, trois milliardaires ont brièvement œuvré au sein du Doge, le “département de l’efficacité gouvernementale”, aujourd’hui démantelé. Parmi eux figure Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, avec une fortune estimée à 342 milliards de dollars. Il était accompagné de Joe Gebbia, cofondateur d’Airbnb et contributeur du FEM, dont la richesse s’élève à 8,3 milliards de dollars, et d’Antonio Gracias, dirigeant de Valor Equity Partners, crédité de 2,2 milliards de dollars et engagé à titre bénévole.
Cette présence massive de milliardaires dans les sphères du pouvoir alimente un débat ancien aux États-Unis sur la porosité entre argent et politique. Pour ses détracteurs, elle illustre une forme de normalisation de l’influence économique au sommet de l’État. Pour ses partisans, elle témoigne d’une gouvernance confiée à des profils issus du “succès entrepreneurial”. Une chose est certaine : jamais la Maison-Blanche n’avait été entourée d’un tel mur d’argent.
Source :
