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Erich Honecker. Photo : DR.

Retour sur la fin de parcours d’Éric Honecker, le dernier président de RDA

Pendant son mandat, Erich Honecker a durci les activités de la Stasi et soutenu la fortification continue de la frontière entre l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest, y compris l’installation de systèmes de mitrailleuses automatiques et l’usage d’armes à feu contre ceux qui tentaient de franchir la frontière. Il a tenté de s’enfuir, mais a été jugé après guerre pour les crimes commis durant son mandat. Il a toutefois vécu paisiblement ses derniers jours au Chili.

Eric Honeckzer a longtemps été rétif à un rapprochement avec l’Allemagne de l’Ouest. En 1981, il avait reçu chancelier ouest-allemand, Helmut Schmidt, qui l’avait ensuite décrit comme un homme à la capacité de jugement restreinte.

Toutefois en 1987, il s’est rendu dans l’ex RFA pour rencontrer, Helmult Kohl, un voyage qui avait été envisagé dès 1983, mais fut bloqué par la direction soviétique de l’époque. La même année, le vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, Hans-Dietrich Genscher, avait lancé un un appel fort depuis Davos, pour que l’Occident change d’approche et se tourne vers l’Union Soviétique, qui avait lancé des réformes politiques, la perestroïka (restructuration), sous l’impulsion du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mikhaïl Gorbatchev.

« Prenons Gorbatchev au sérieux. Prenons le au mot ! », insistait Hans-Dietrich Genscher depuis Davos, lors d’un discours que le FEM, considère sur son site Internet, comme « un marqueur critique de la fin de la guerre froide », se vantant que le ministre ouest allemand est déclaré plus tard: « Il n’y avait pas de meilleur endroit pour cela que Davos ».

Hans-Dietrich Genscher et Klaus Schwab à Davos en 1987. Photo : @Forum économique mondial

Dans ce contexte, Honecker s’est montré de plus une ouvert envers l’Occident, se présentant comme un « ouvreur de portes » au Congrès juif mondial, une fédération internationale de communautés juives fondée en 1936 à Genève, qui fait du lobbying auprès d’organisations internationales, y compris les Nations unies, pour assurer un traitement équitable d’Israël par les gouvernements.

Honecker a démissionné peu avant la chute du mur de Berlin, sous la pression d’Eric Mielke, ministre de la Sécurité d’État, qui menaçait de révéler des informations compromettantes lors d’une réunion du Politbüro le 17 octobre 1989. Après sa démission, il a été exclu du SED (Parti socialiste unifié d’Allemagne) et a fait l’objet d’une enquête judiciaire pour abus de pouvoir et haute trahison par la justice de la RDA. Il a été arrêté puis libéré peu après, et un mandat d’arrêt a été émis contre lui par la justice de Berlin dans le cadre de procédures constitutionnelles pré-réunification.

Fuyant à Moscou avec sa femme Margot, Honecker avait été arrêté à l’ambassade du Chili, pays dans lequel il voulait se rendre car sa fille Sonja avait épousé un Chilien, mais aussi parce que la RDA avait garanti l’asile à des milliers de Chiliens après la chute de Salvador Allende, renversé par le général Pinochet. Celui-ci avait ensuite contribué à lancer l’opération condor en Amérique du Sud, la campagne d’assassinats et de lutte anti-guérilla conduite au milieu des années 1970 par les services secrets du Chili, de l’Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, avec le soutien des États-Unis et de leur conseiller à la sécurité nationale, Henry Kissinger, fondateur du groupe Bildeberg et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.

Remis aux autorités allemandes par les soldats russes, Honecker a été accusé de crimes commis durant son mandat. Lors de son procès à Berlin, il a argué que la construction du mur de Berlin en 1961, à laquelle il avait largement contribué en tant que secrétaire à la sécurité du Comité central du SED, avait été un élément clé pour éviter une troisième guerre mondiale. Il a souligné l’accord unanime des dirigeants des pays du bloc de l’Est sur cette décision, en échange de l’assurance que la RDA serait représentée au Conseil de sécurité des Nations unies pendant son mandat. Finalement libéré, Honecker a vécu ses derniers jours en paix au Chili.

Sa femme, Margot Honecker, faisant même partie des bénéficiaires d’un trust caché par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Nelson Mandela, comme l’ont révélé les Paradise Papers en 2014.

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