L’ancien président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, un milliardaire new-yorkais de confession juive, fut désigné en 2005 envoyé spécial du Quartet pour le Moyen-Orient constitué des États-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et des Nations unies. Son objectif était de revitaliser l’économie de Gaza et ses débuts furent tellement prometteur que le New York Times s’était mis à rêver d’un « Dubaï sur la Méditerranée ».
James Wolfensohn, économiste et banquier australo-américain, est surtout connu pour son rôle à la tête de la Banque mondiale de 1995 à 2005, même s’il a également été membre du comité de pilotage du groupe Bilderbergh.
Né en 1933 à Sydney et naturalisé américain en 1980, il a marqué son mandat à la Banque mondiale, qui est membre du Forum économique mondial par des initiatives visant à alléger la dette des pays pauvres et à promouvoir le développement économique.
Diplômé de l’université de Sydney et de Harvard, deux universités membres du FEM, Wolfensohn a occupé des postes de haut niveau dans la finance, notamment chez Salomon Brothers, banque par laquelle sont passés de nombreux contributeurs du FEM, comme Esteban Piedrahita, David Spreng ou John Lipsky et Schroders Ltd, groupe international de gestion d’actifs d’origine britannique qui compte actuellement parmi ses actionnaires les fonds de pensions Black Rock et Invesco, membres du Forum. Sa carrière ne s’est pas limitée à la banque : il a également été escrimeur olympique et pilote dans l’armée australienne.
En dehors de la finance et de la diplomatie, Wolfensohn a été un fervent mécène, occupant la présidence du John F. Kennedy Center for the Performing Arts par lequel sont passés les contributeurs du FEM, David Rubenstein et Stephen A. Schwarzman, mais a aussi siégé au conseil d’administration de CBS média intégré au groupe Paramount Global, membre du Forum économique mondial.
Le désengagement israélien après la seconde antifada
En 2000 la seconde Intifada a éclaté en dépit des accords d’Oslo. Israël a alors intensifié ses mesures punitives contre Gaza et a repris le contrôle du territoire. À la mort de Yasser Arafat en novembre 2004, l’ancien premier ministre de Palestine et contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, Mahmoud Abbas, est devenu président de l’État de Palestine. Il a qualifié le dernier discours d’Arafat devant le Conseil constitutif d’« extrémiste », souhaitant relancer le processus de paix. Il espérait contenir la poussée du Hamas, dont la pression avait grandement contribué au retrait israélien. En 2005, Israël s’est en effet retiré de la bande de Gaza, qui est passée sous le contrôle de l’Autorité palestinienne suite à un plan de désengagement initié par le premier ministre israélien de l’époque, Ariel Sharon.
Envoyé spécial du Quatuor pour le Moyen-Orient et engagement diplomatique
C’est James Wolfensohn qui a été nommé cette même année envoyé spécial du Quatuor pour le Moyen-Orient qui a eu la réposnabilité de superviser le désengagement Israëlien de Gaza. Il est parvenu grâce à son réseau à récolter 9 milliards de dollars de promesses de dons, à tel point que le New York Times s’était mis à rêver d’un « Dubaï sur la Méditerranée ».
James Wolfensohn a travaillé sur l’Agreement on Movement and Access (AMA), un accord israélo-palestinien qui avait pour but de désenclaver le territoire signé sous l’égide de Condoleezza Rice, la secrétaire d’État américaine sous le mandat de George W. Bush, qui a eu pour assistant spécial Cameron J. Bell, lui aussi contributeur de l’Agenda 2030 du FEM. Mais l’AMA a été entravé par de nombreux obstacles, notamment la fermeture intermittente du terminal de Karni, motivée par des questions de sécurité selon Israël, qui a été accusée de torpiller l’accord. Entre 2005 et 2006, les tirs de roquettes et de mortiers du Hamas sur les localités du sud d’Israël n’ont pas arrangé les choses.
Après la victoire électorale du Hamas aux élections législatives de 2006, les États-Unis sous l’impulsion de leur conseiller adjoint à la sécurité nationale, le néoconservateur Elliott Abrams qui s’opposait à toute pression sur Israël, ont lâché Wolfensohn.
Face aux obstacles politiques et au manque de soutien des États-Unis, Wolfensohn a démissionné au bout de 11 mois, estimant que sa mission était vouée à l’échec. Il assumera toutefois la responsabilité de l’échec de sa mission au Moyen-Orient. « Je pense que j’ai plutôt été stupide de ne pas lire les petits caractères » a-t-il déclaré avant d’ajouter : « On ne m’a jamais donné le mandat de négocier la paix. ».
Il fut remplacer par l’ancien Premier ministre britannique et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Tony Blair, qui lui succédera à ce poste.
Après la victoire électorale du Hamas aux élections législatives de 2006, les États-Unis sous l’impulsion de leur conseiller adjoint à la sécurité nationale, le néoconservateur Elliott Abrams qui s’opposait à toute pression sur Israël, ont lâché Wolfensohn.
Le 13 juin 2007, le chef du renseignement militaire israélien et contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, Amos Yadlin, aurait affirmé à l’ambassadeur américain à Tel-Aviv, Richard Henry Jones, qu’« Israël serait heureux si le Hamas s’emparait de Gaza parce que l’armée pourrait alors traiter Gaza comme un État hostile », selon le journal Le Monde précisant que « la conversation, consignée dans un câble du département d’État américain », a été « rendue public par WikiLeaks ».