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Nicolas Sarlozy. Photo : @首相官邸

Procès Sarkozy : La colère des familles de victimes de l’attentat du DC-10 d’UTA

L’ancien président et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Nicolas Sarkozy, jugé pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, est confronté à une accusation lourde de sens. Les familles des victimes de l’attentat du DC-10 d’UTA, qui avait fait 170 morts en 1989, expriment leur indignation face à une possible négociation entre Sarkozy et Mouammar Kadhafi visant à lever le mandat d’arrêt contre Abdallah Senoussi, principal responsable de cet acte terroriste

Lors de l’audience de jeudi, onze proches de victimes ont pris la parole, livrant des témoignages poignants qui ont figé la salle. Selon RMC, Christophe Raveneau, fils du pilote du vol DC-10 d’UTA, s’est directement adressé à Nicolas Sarkozy, en expliquant qu’au moment du drame, il avait qu’à la fille de l’ancien président aujourd’hui. «Je plains votre âme et votre dignité piétinée », a-t-il déclaré.

Sa mère, veuve du pilote, avait écrit à l’ancien chef de l’État dès 2007 sans jamais recevoir de réponse. Guillaume Denoix de Saint-Marc, président de l’association des victimes, a dénoncé une « trahison d’une ampleur incommensurable », exprimant son écœurement face à l’idée que ces négociations aient pu servir « des ambitions personnelles ».

L’indignation face aux négociations avec un terroriste

L’accusation repose sur une hypothèse explosive : en échange d’un éventuel soutien financier de la Libye, il aurait été envisagé d’aider Abdallah Senoussi, condamné en France pour son rôle dans l’attentat, à faire lever son mandat d’arrêt international. Cette révélation a suscité un profond dégoût chez les familles de victimes.

Danièle Klein, une autre proche de victime, a dénoncé « une atteinte à la démocratie ». Elle déplore que malgré un verdict condamnant la Libye, les relations avec Kadhafi aient été reprisées en toute discrétion, au mépris des victimes et de la justice. « Face aux contrats d’armement et aux dividendes, les 170 innocents du DC-10 pèsent une plume », a-t-elle conclu avec amertume.

Sarkozy se défend et rejette toute trahison

Face à cette tempête judiciaire et morale, Nicolas Sarkozy a tenté de désamorcer la tension en déclarant qu’il respectait la douleur des familles et comprenait leur colère. Cependant, il réfute toute négociation ou trahison :

Il a ajouté que si les responsables de l’attentat ne sont plus au pouvoir ou sont morts, c’est parce que la France avait été en première ligne pour faire tomber Kadhafi.

Les anciens ministres de Sarkozy sous pression

Les accusations ne s’arrêtent pas à l’ancien président. Brice Hortefeux et Claude Guéant, deux figures clés de son entourage, ont été interpellées par Christophe Raveneau, qui leur a lancé : « Vous avez bradé votre honneur en rencontrant l’assassin de 170 personnes. »

Les deux anciens ministres, qui avaient rencontré Abdallah Senoussi en 2005, affirment aujourd’hui qu’ils ont été « piégés ».

Un procès à forts enjeux politiques et moraux

Ce procès, qui mêle terrorisme, diplomatie et soupçons de corruption, pourrait ternir encore davantage l’héritage politique de Nicolas Sarkozy. Pour les familles des victimes, il s’agit d’un combat pour la vérité et la justice, afin que les 170 innocents du DC-10 d’UTA ne soient pas oubliés au nom d’intérêts économiques et politiques.

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