Attendu pour mi-septembre, l’annonce de la candidature de Jean-Michel Aulas à la mairie de Lyon s’accompagne d’intenses tractations politiques. L’ancien président de l’OL prépare une large coalition avec la droite locale, mais se heurte au refus de Georges Képénékian, déterminé à se maintenir au premier tour.
L’officialisation de la candidature de Jean-Michel Aulas à la mairie de Lyon ne serait plus qu’une question de jours. Selon plusieurs élus locaux, l’ancien président de l’Olympique lyonnais devrait annoncer sa décision lors de la deuxième semaine de septembre, après avoir peaufiné sa stratégie et constitué son équipe de campagne. Depuis plusieurs mois, ses prises de position très critiques envers la majorité écologiste laissaient peu de doutes sur son entrée en lice.
Derrière les coulisses, l’homme d’affaires multiplie les négociations pour bâtir une alliance la plus large possible. Déjà soutenu par Renaissance, Horizons et les anciens proches de Gérard Collomb, Jean-Michel Aulas serait désormais en passe de rallier également Les Républicains lyonnais. Une union jugée cruciale par plusieurs responsables de droite, soucieux d’éviter une nouvelle division électorale. « On ne peut pas risquer d’enclencher une nouvelle fois la machine à perdre au nom de quelques ego », prévient Sébastien Michel, maire LR d’Écully dans les colonnes du Progrès.
Les signes d’un rapprochement sont visibles : Pierre Oliver, maire du deuxième arrondissement et candidat déclaré, a récemment adouci sa communication, abandonnant les slogans personnalisés pour des formules plus neutres. Selon plusieurs sources, il aurait compris que la notoriété de Jean-Michel Aulas lui donnait davantage de chances de victoire face au maire écologiste sortant, Grégory Doucet.
Mais l’équation politique reste incomplète. Georges Képénékian, ancien maire de Lyon et figure respectée de la vie locale, refuse catégoriquement de se retirer malgré les sollicitations venues de tous bords. Selon son entourage, il a été approché aussi bien par Jean-Michel Aulas que par les Verts, mais il persiste : « Je ne suis pas à vendre. Mon engagement ira au moins jusqu’au premier tour. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas qui mais quoi, et pour l’instant, on parle trop peu de programme. »
Cette fermeté pourrait rebattre les cartes d’une campagne déjà animée. Alors que Jean-Michel Aulas mise sur sa notoriété sportive et ses soutiens transpartisans pour incarner une alternative solide, Georges Képénékian entend imposer un débat de fond sur le projet pour Lyon. À moins de deux ans des municipales de 2026, la bataille politique s’annonce particulièrement disputée dans la capitale des Gaules.
Source : Le Progrès.