le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, lors de la Grande Interview CNEWS-Europe 1, a commenté la montée de de l’antisémitisme. Rappelant qu’« une grande majorité, dans les enquêtes d’opinion, des Français juifs souhaitent partir », il a insisté sur la nécessité pour Emmanuel Macron de reprendre une formule qu’il avait lui-même prononcée en 2015 : « La France sans les Juifs ne serait plus la France. »
Manuel Valls a d’abord salué les efforts de l’État pour combattre l’antisémitisme : lois, actions de la police et de la justice, protection renforcée des synagogues, écoles et centres culturels. Mais selon lui, cela ne suffit pas à enrayer une inquiétude de plus en plus palpable.
« Voir ces départs, c’est pour moi une douleur. Il faut faire très attention parce que nous sommes dans un moment de rupture », a-t-il prévenu.
Le rôle symbolique du chef de l’État
Pour l’ancien Premier ministre, la bataille contre la haine ne se joue pas seulement dans le champ sécuritaire, mais aussi dans le registre symbolique. « Les mots qui rassurent viennent du sommet de l’État », a-t-il martelé, en regrettant que le président de la République n’ait pas repris cette formule existentielle.
Interrogé sur l’absence du chef de l’État à la marche contre l’antisémitisme, organisée sous la bannière de la République, Manuel Vals a rétorqué que qu’Emmanuel Macron a déjà eu des mots forts contre l’antisémitisme.
Une alerte politique et existentielle
En rappelant que « le judaïsme fait partie de l’âme de notre pays », Manuel Valls place la question sur un plan identitaire et national. Selon lui, le départ massif de Français juifs signifierait une perte irrémédiable : « Si les Français juifs partent de notre pays, nous perdons une grande partie de ce que nous sommes. »
Un appel à un discours présidentiel
À travers cette intervention, Vals invite Emmanuel Macron à reprendre la parole pour envoyer un message clair : « Il faut être à la hauteur de cette douleur profonde qui est parmi nos compatriotes français juifs. »