À Lyon, Alexandre Dupalais, candidat de l’Union des droites pour la République et du Rassemblement national, a donné le coup d’envoi de sa campagne municipale 2026 ce samedi 20 septembre. Le porte-parole du RN Laurent Jacobelli qui était venu le soutenir et le candidat a l’Hôtel de Ville ont promis une rupture radicale avec l’équipe écologiste en place et dévoilé un programme centré sur la sécurité et la « reconquête » de la ville.
Devant une centaine de sympathisants réunis samedi soir au Baradis, rue de la République, Alexandre Humbert Dupalais a officiellement lancé sa campagne pour les élections municipales 2026 à Lyon. Le lancement de campagne s’est déroulé en présence de plusieurs figures de la droite dure lyonnaise, dont Michèle Morel, ancienne patronne du FN du Rhône, et François Falletti, ex-procureur général de Lyon, rallié à Éric Ciotti lors des législatives 2024. Le porte-parole du RN, Laurent Jacobelli porte-parole du RN, ainsi que les députés RN Jonathan Géry et Tiffany Joncour ont également fait le déplacement.
Soutenu par l’Union des droites pour la République (UDR) et le Rassemblement national, l’avocat de 33 ans a choisi un slogan clair : « Lyon mérite mieux ». Alexandre Dupalais, se revendique « enfant de la Croix-Rousse », comme il a pu nous l’expliqué avant de monter sur scène, alors que certains le présente comme un parachuté. Il faut dire qu’après ses études à Lyon III, Dupalais est parti faire de ses études en Grande Bretagne, à la Queen Mary of London avant d’entamer une carrière parisienne qui le mènera à la Société Général et au sein du cabinet Debevoise & Plimpton où à travailler un certain Edouard Philippe. Lorsque nous lui avons demandé s’il était passé par un programme de Young Leader de la Fondation France-Amérique et/ou du Forum économique mondial, il nous a répondu qu’il n’avait pas eu « cette chance ».
Le lancement des hostilités
Une fois le mini-meeting lancé, Laurent Jacobelli a chauffé la salle en dénonçant « une ville saccagée par les idéologues écologistes ». Il leur a proposé d’aller « manger du quinoa à Gaza ».
Le ton était donné : la cible est l’équipe sortante menée par le maire écologiste Grégory Doucet., même si Dupalais se présente également comme le sauveur d’une ville « sortant de 25 ans de socialisme ». « Lyon mérite mieux que l’immobilisme, que les dogmes, que le déclin », a-t-il martelé, accusant le maire actuel d’avoir transformé la ville « en laboratoire idéologique » au détriment de la propreté, de la sécurité et de l’attractivité, alors que les partisans du maire préfèrent parler du « Laboratoire lyonnais » pour évoquer les innovations qui sont faites entre Rhône-et-Saône en matière d’environnement.
L’une des mesures phares de Dupalais est d’ailleurs un projet de recouvrement de l’autoroute A7 traversant Lyon, preuve que le candidat de l’Union des droites, n’est pas complètement réfractaire à l’Écologie, même si sa spécialité semble tout de même la sécurité. Parmi ses mesures phares, il propose en effet, le doublement des effectifs de police municipale, la création de 30 commissariats de proximité, un centre de vidéoprotection géant à la Guillotière, ainsi qu’une politique de « tolérance zéro » contre les rodéos urbains.
Jean-Michel Aulas, également candidat à la mairie, n’a pas échappé aux critiques. Dépeint comme « le candidat des vieilles alliances et de la Macronie finissante », il est accusé de porter un projet « dépassé » et « creux ». Laurent Jacobelli a ironisé : « Il veut faire à Lyon ce qui ne marche pas en France : l’alliance improbable de l’extrême centre, de la gauche capitularde et de la fausse droite ».
Ainsi, Dupalais entend incarner une « alternative forte » face aux Verts et à la gauche, avec une stratégie d’union des droites, estimant qu’en « période de tempête », il ne faut pas un « capitaine de croisière ».