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Jean-Michel Mis. Photo : @Festivallyly

Sido Lyon 20205 : l’ancien député LREM Jean-Michel Mis réagit aux Twitter Files France

Présent jeudi dernier au Sido Lyon 2025 dans le cadre d’une conférence sur la cybersécurité en Europe, l’ancien député LREM Jean-Michel Mis nous a accordé une interview a livré son regard sur les défis du numérique, mais aussi sur la polémique des Twitter Files France.

Aujourd’hui chargé des affaires publiques du Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique (CESIN), Jean-Michel Mis, grand spécialiste des questions numérique continue de peser dans le débat numérique. Rapporteur à l’Assemblée sur la sécurité des Jeux olympiques ou la transformation numérique du ministère de l’Intérieur, il défend une ligne claire : renforcer la souveraineté technologique européenne sans étouffer l’innovation.

« Il faut éviter notre mauvais réflexe national de surtransposer les directives européennes », nous a-t-il confié, en citant NIS2, DORA ou encore le Cyber Resilience Act (CRA). Son credo : appliquer les règles européennes sans rajouter de contraintes inutiles aux entreprises françaises, afin de leur permettre de devenir des concurrents crédibles face aux géants américains.

L’Europe, entre souveraineté et coopération

Pour l’ancien député, la cybersécurité européenne dispose déjà de « toutes les briques nécessaires », mais selon Mis, le véritable défi c’est la « coopération stratégique » termes qu’il préfère autonomie stratégique. « Nous sommes toujours plus intelligents à plusieurs que seuls », précise-t-il.

Selon lui, l’Europe doit systématiquement réfléchir en priorité à des solutions locales avant de se tourner vers des technologies extérieures.

Twitter Files France : liberté d’expression vs sécurité

Interrogé sur la récente controverse des Twitter Files France et le rapport de l’association Civilisation Works qui pointent une possible censure orchestrée au niveau européen, Jean-Michel Mis, qui a parfois été accusé par des militants stéphanois de privilégier la sécurité aux libertés individuels appelle à un équilibre.

« J’ai toujours veillé à rester au milieu du guet : protéger nos concitoyens tout en défendant la liberté d’expression », explique-t-il. S’il reconnaît le danger d’une surveillance de masse, notamment par des acteurs étrangers, il refuse l’idée que la France ou l’Europe doivent céder à la tentation d’une surveillance intrusive :

« Nous sommes le pays des Lumières. Notre force doit être de rester un espace qui favorise la vie privée et la confiance numérique. »

Une confiance numérique à préserver

Pour Jean-Michel Mis, le respect des données personnelles n’est pas un détail technique mais une condition fondamentale de la démocratie :
« La première des libertés, c’est la vie privée », a-t-il martelé.

Selon lui, la France et l’Europe ne gagneront la bataille numérique que si elles allient souveraineté technologique, protection des libertés et coopération stratégique.

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