POLITIQUE — L’eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place publique) a annoncé, le 27 août sur France 2, qu’il ne soutiendra pas le mouvement citoyen “Bloquons tout” prévu le 10 septembre. Contrairement à une large partie de la gauche, il juge cette initiative contre-productive dans un contexte politique déjà fragile.
Soulignant que le gouvernement de François Bayrou pourrait tomber dès le 8 septembre lors du vote de confiance à l’Assemblée nationale, Glucksmann estime qu’un nouvel épisode de blocage ne contribuerait qu’à aggraver la paralysie du pays. Il a claironné : « Ce qu’il faut, ce n’est pas bloquer plus un pays qui l’est déjà ». Selon lui, le mot d’ordre n’est pas le chaos mais la responsabilité et la gestion.
S’il se dit hostile à une dissolution de l’Assemblée si le gouvernement venait à chuter, Glucksmann préfère la nomination d’un personnage de gauche à Matignon, tout en soulignant l’absence d’une majorité solide sur les bancs de l’opposition. Il en appelle à une certaine humilité collective, affirmant que « lorsque les circonstances sont exceptionnelles, il faut une méthode à la hauteur ».
Pour lui, ce moment est plutôt propice à la construction d’un budget équilibré, intégrant le souci de la dette tout en préservant la justice sociale. Il se projette également dans l’avenir, déclarant que son mouvement travaille déjà à une offre politique pour la présidentielle, promettant « d’immenses transformations pour le pays ».