En visite à l’Arbresle et Givors une semaine après les inondations, le Premier ministre Michel Barnier a tenu à exprimer son soutien aux sinistrés tout en abordant les défis budgétaires auxquels fait face l’État. Accompagné d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique et de Marie-Claire Carrère-Gée, ministre chargée de la Coordination gouvernementale, Barnier a présenté une série de mesures, soulignant l’importance d’une intervention rapide.
Après les crues dévastatrices qui ont touché le Rhône le 17 octobre dernier, le Premier ministre Michel Barnier était en visite à l’Abresle ce vendredi matin, avant de se rendre à Givors, communes sinistrées. L’objectif de cette visite était de parler adaptation au changement climatique, dans des territoire qui portent encore les stigmates des inondations, malgré la politique ambitieuse de l’exécutif métropolitain, notamment en matière de désimperméabilisation des sols.
Une rencontre marquée par les attentes locales
Après un passage à l’Arrbresle, Michel Barnier est arrivé aux alentours de 13h30 devant le Centre commercial Givors 2 Vallées, accueilli par la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, et les élus locaux. La visite a débuté par une poignée de main avec le maire de Givors, Mohamed Boudjellaba, suivi d’échanges tendus entre le Premier ministre et certains commerçants, encore marqués par les évènements et les dégâts causés. Barnier a rencontré les représentants de la CGT Carrefour, préoccupés par les conditions des salariés impactés par les inondations. Ces derniers ont exprimé leur frustration face à un manque de reconnaissance de la part de l’enseigne
Soutien et promesses du gouvernement
Michel Barnier et Mohamed Boudjellaba ont ensuite constaté ensemble l’étendue des dégâts. Le maire a détaillé l’ampleur des destructions et la gestion difficile des déchets accumulés. Face à ces préoccupations, le Premier ministre a pris la parole pour rassurer les sinistrés affirmant que l’état s’en occuperait.. Il a précisé qu’une liste des communes reconnues en état de catastrophe naturelle allait être communiqué la semaine prochaine, tout en rappelant le contexte de « crise financière et de situation budgétaire sérieuse ».
Le premier ministre a annoncé que l’Etat allait augmenter le fonds Barnier, créé par lui-même en 1995 : «Nous proposons d’augmenter ce fonds de 75 millions d’euros en 2025 pour arriver à 300 millions d’euros d’engagements l’année prochaine». Celui-ci permet aux collectivités territoriales, aux petites entreprises et aux particuliers de financer des travaux pour réduire la vulnérabilité de bâtiments exposés aux catastrophes naturelles. Il permet également aux collectivités de racheter les bâtiments les plus à risque.
Le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC)
Le Premier ministre a également annoncé le lancement du Plan National d’Adaptation au Changement Climatique. Une carte nationale d’exposition aux risques naturels devrait également voir le jour d’ici 2027. L’objectif de ces mesures est de préparer la France à une hausse de 4 degrés d’ici 2100.
