Lors de son discours à l’Assemblée nationale aujourd’hui, le Premier ministre Michel Barnier a vivement alerté sur les implications d’une éventuelle motion de censure déposée par l’opposition. Dans un climat parlementaire tendu, marqué par des critiques acerbes sur le budget de la Sécurité sociale, il a affirmé que « La censure rendra tout plus difficile et plus grave. »
Interpellé par André Chassaigne, chef des députés communistes, qui a dénoncé l’engagement de la responsabilité du gouvernement, Michel Barnier a réagi fermement en appelant au respect :
« Vous représentez tous des citoyens, dépositaires d’une parcelle de légitimité républicaine. Et donc, j’ai du respect. »
Il a également réaffirmé son ouverture au dialogue transpartisan, se disant favorable à des initiatives communes sur des sujets sensibles comme les déserts médicaux.
Un avertissement sur les impacts politiques et économiques
Selon Michel Barnier, une motion de censure risquerait d’aggraver les tensions politiques et de rendre plus complexe la gestion des défis économiques et sociaux actuels.
« Tout le monde sait que la situation économique et sociale est difficile », a-t-il rappelé, avant de mettre en avant l’importance de maintenir une stabilité institutionnelle.
Le Premier ministre a également exprimé son inquiétude quant aux répercussions budgétaires et financières d’une telle crise politique, ajoutant :
« La situation est déjà très difficile sur le plan budgétaire et financier. La censure ne ferait qu’alourdir les difficultés. »
Une tension palpable autour du budget de la Sécurité sociale
Pour Michel Barnier, voter le budget de la Sécurité sociale est un projet nécessaire pour répondre à des enjeux sociaux pressants, bien que son adoption suscite une forte opposition.
« Nous devons prendre des décisions difficiles, mais elles sont cruciales pour le pays », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant les défis que cela impose aux territoires et aux salariés.