La tempête Dikeledi, qui s’éloigne désormais de Mayotte, a laissé des traces profondes sur l’île, déjà fragilisée par le passage du cyclone Chido le mois dernier. Alors que l’alerte rouge est maintenue, les habitants décrivent un territoire transformé par des torrents de boue et des pluies diluviennes.
Depuis la soirée du samedi 11 janvier des pluies intenses se sont abattues sur le sud de Mayotte, inondant rues, maisons et écoles. Des scènes de désolation se multiplient à travers l’île, comme à Chirongui, où 14 personnes ont dû être secourues par les pompiers. Contrairement à la tempête précédente, de nombreux Mahorais ont pris les devants en se réfugiant dans les hébergements d’urgence.
Près de 15.000 Mahorais, majoritairement issus des bidonvilles, se sont abrités dans des écoles, transformées en lieux d’urgence.
Un traumatisme palpable
La répétition des catastrophes naturelles pèse lourd sur les habitants de Mayotte. La fatigue et le stress gagnent la population, contrainte au confinement depuis samedi soir. Toute circulation est interdite, sauf pour les secours et les personnes autorisées.
Des dégâts matériels, mais un bilan humain limité
Si la prudence des habitants a permis d’éviter un lourd bilan humain, les dégâts matériels sont significatifs. Des écoles, cruciales à quelques jours de la rentrée, sont inondées, et les assurances peinent encore à évaluer l’impact du cyclone Chido. Rifcati Omar Foundi, élue de la commune de Dapani, a noté dans les colonnes de TF1 une anticipation accrue cette fois-ci, qui a évité un lourd bilan humain.
Une île vulnérable face aux catastrophes climatiques
Mayotte, le département le plus pauvre de France, souffre particulièrement de ces intempéries répétées. Avec une population de 320.000 habitants, dont une grande partie vit dans des conditions précaires, chaque événement climatique exacerbe les difficultés sociales et économiques de l’île.
Alors que Dikeledi s’éloigne, Mayotte fait face à un nouveau défi : se relever de cette tempête, dans un contexte où les infrastructures et les services essentiels sont déjà sous pression.
Source : TF1