Mayotte est à nouveau sous tension, moins d’un mois après le passage dévastateur du cyclone Chido. L’archipel des Comores se prépare à affronter le cyclone Dikeledi, qui s’approche dangereusement de ses côtes. Une alerte rouge cyclonique a été déclenchée ce samedi soir.

Selon Météo-France, des rafales pouvant atteindre 110 km/h et des pluies torrentielles menacent l’archipel dans la nuit de samedi à dimanche. Ces intempéries pourraient engendrer des inondations majeures, notamment dans les zones déjà fragilisées par Chido en décembre dernier.

Dans la journée de samedi, des perturbations météorologiques ont déjà été signalées, et les autorités locales ont diffusé des messages d’alerte en français, en shimaoré et en kibushi pour prévenir la population de Mayotte, forte de 320 000 habitants. Les services météorologiques anticipent une éventuelle baisse d’intensité du cyclone, qui pourrait être rétrogradé au rang de forte tempête tropicale en circulant au large des côtes sud de l’île.

Une mobilisation massive des secours

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a assuré que rien n’est laissé au hasard pour protéger la population. Pas moins de 700 membres de la Sécurité civile ont été déployés. Plusieurs centres d’hébergement ont rouvert leurs portes pour accueillir les habitants les plus vulnérables, tandis que des précautions spécifiques ont été prises pour l’hôpital de campagne.

Les cyclones et le réchauffement climatique

Le phénomène cyclonique Dikeledi rappelle que le réchauffement climatique exacerbe l’intensité des tempêtes tropicales. Habituellement observés entre novembre et mars dans l’océan Indien, les cyclones trouvent aujourd’hui une source d’énergie supplémentaire dans des eaux de surface atteignant près de 30 °C. Ce phénomène, déjà constaté dans l’Atlantique nord et le Pacifique, illustre l’urgence d’une réponse climatique mondiale.

Source : Huffington Post