Emmanuel Macron se rend au Maroc du 28 au 31 octobre pour une visite d’État visant à rétablir les liens entre les deux pays, après trois ans de crise diplomatique. Cette visite fait suite à une invitation du roi Mohammed VI, qui souhaite renforcer la coopération bilatérale sur des sujets stratégiques tels que l’énergie, l’immigration et la sécurité.
Accompagné de ministres comme Bruno Retailleau et Sébastien Lecornu, le président français entame ce voyage à Rabat, où il a été accueilli avec les honneurs militaires par le roi.
Plusieurs accords sur l’énergie, l’éducation et la sécurité devraient être signés au cours de cette visite. La France, principal investisseur étranger au Maroc, réaffirme ainsi son partenariat économique et diplomatique avec le royaume chérifien.
L’immigration sera un sujet central des discussions. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, souhaite conditionner les politiques de visa à une meilleure coopération du Maroc dans le rapatriement de ses ressortissants en situation irrégulière. En 2023, 238 000 visas avaient été accordés aux Marocains, mais seuls 1 680 retours forcés ont été effectués.
Un autre point clé est la question du Sahara occidental. Emmanuel Macron a récemment soutenu la souveraineté marocaine sur ce territoire disputé, une position qui pourrait renforcer les relations avec Rabat tout en provoquant des tensions avec l’Algérie. La question a déjà été abordée au salon d’accueil de Rabat, selon Morocco News.
Cette visite marque un tournant dans les relations franco-marocaines et pourrait définir une nouvelle ère de coopération pour les décennies à venir, même si Emmanuel Macron s’était déjà rendu à deux reprises au Maroc. La première fois, en 2017, il y a effectué une visite de travail, puis il est revenu en 2018 pour inaugurer, aux côtés du roi, la ligne de train à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca.