Lors du récent rassemblement de Donald Trump au Madison Square Garden, un tweet de Naomi Seibt, militante d’extrême droite et influenceuse allemande, a créé une vague de réactions sur les réseaux sociaux. En publiant une photo du rassemblement où l’on voit un drapeau israélien, Seibt a interrogé ses abonnés : « Est-ce un drapeau NAZI au rassemblement MSG Trump ? ». Cette provocation faisait référence aux accusations historiques selon lesquelles ce lieu avait accueilli un rassemblement nazi en 1939. La présence de Naomie Sebt est en tout cas de nature à alimenter la polémique. Explications.
La photo montre clairement un drapeau israélien dans une section du Madison Square Garden, entouré de partisans de Trump.
Ce tweet s’inscrit dans un contexte politique tendu, alors que Trump a intensifié son discours anti-immigration à mesure que sa campagne pour l’élection présidentielle progresse. Le choix de tenir un rassemblement dans ce lieu avait déjà suscité des polémiques, certains opposants l’accusant de vouloir évoquer symboliquement le rassemblement pro-nazi de 1939 qui s’était tenu dans cette même salle.
Qui est Naomi Seibt ?
Naomi Seibt est une militante allemande connue pour ses prises de position climato-sceptiques et ses liens avec des mouvements d’extrême droite, comme l’Alternative für Deutschland (AfD). Se décrivant comme « l’anti-Greta », elle s’oppose fermement aux idées de Greta Thunberg et est régulièrement associée à des figures controversées comme le suprémaciste blanc Stefan Molyneux. Dans une vidéo, Naomi Seibt, rejettait l’idée d’être manipulée par son employeur dans une vidéo intitulée « Comment osez-vous ? », faisant écho aux propos de Greta Thunberg lors de son discours aux Nations unies en septembre 2019. Contrairement au consensus scientifique, Seibt reconnaît l’existence du réchauffement climatique, mais remet en question la responsabilité humaine dans ce phénomène.
Après l’attentat de Yom Kippour à Halle-sur-Saale, ses déclarations, selon lesquelles elle comparait l’oppression des Juifs à celle des « Allemands ordinaires », ont été qualifiées d’antisémite par plusieurs commentateurs, Outre-rhin, une accusation qu’elle a réfuté fermement.