21 fonctionnaires fédéraux appartenant à l’United States Digital Service (USDS), qui a été absorbée par la commission pour l’efficacité gouvernementale (Doge), supervisée par Elon Musk et créée par Donald Trump ont collectivement démissionné, dénonçant des mesures qu’ils jugent destructrices pour les services publics et mettant en cause une gestion chaotique du gouvernement. Ces agents de de l’USDS, une agence crée sous Obama étaient de toute façon dans le viseur de Musk qui tend moderniser l’administration fédérale et lutter contre l’Etat profond.

Le DOGE qui a été créé le 20 janvier dernier, jour de l’investiture de Donald Trump, remplaçant l’USDS créé par Barack Obama. Cette agence comptait une centaine d’employés, Cette agence avait été mise en place au sein du Bureau exécutif du président des États-Unis créée le 11 août 2014, sous la présidence d’Obama visait à améliorer et simplifier les services numériques de l’administration américaine et conseiller les agences sur leur stratégie en système d’information.

Depuis la création du DOGE, Elon Musk a recruté des hommes de confiance pour mener à bien les missions du DOGE, tandis que quelques fonctionnaires viennent de démissionner.

La directrice du DOGE travaillait déjà au sein de l’UDSD

Amy Gleason qui est la véritable administratif du DOGE a d’ailleurs travaillé au sein de cette administration durant le premier mandat de Donald Trump et sous la présidence du Joe Biden, les deux présidents membres du Forum économique mondial.

Après le premier mandat de Donald Trump, Amy Gleason a intégré l’équipe de Brad Smith, un cadre du secteur de la santé membre du FEM, ayant collaboré avec Jared Kushner sur la gestion du Covid. Leur partenariat a pris une nouvelle dimension lorsque Brad Smith a commencé à conseiller le directeur de SpaceX sur la réduction des coûts à la fin de l’année dernière. Puis, le 30 décembre, soit plus de trois semaines avant l’investiture de Donald Trump, Amy Gleason a officiellement rejoint l’équipe et a été réintroduite au sein de l’agence comme « nouvelle recrue », via un canal Slack, selon un quotidien new-yorkais.

Les doléances des démissionnaires

Dans une lettre adressée à la Maison-Blanche les démissionnaires affirment refuser de contribuer à la fragilisation des systèmes informatiques gouvernementaux et au démantèlement de services essentiels comme la sécurité sociale, l’aide étudiante et les soins de santé.

Ils accusent le Doge, dont l’objectif est de moderniser et réduire les dépenses gouvernementales, d’avoir engagé des licenciements massifs, menaçant la protection des données sensibles des citoyens et compromettant la sécurité numérique des institutions fédérales.

Une transition sous tension depuis le retour de Trump

La réorganisation de l’administration a débuté dès le 21 janvier, avec des interrogatoires musclés menés par des individus envoyés par la Maison-Blanche, exigeant des fonctionnaires une preuve de loyauté politique, alors que Trump avait promis de lutter contre l’Etat profond.

Le 16 février, la commission Doge a commencé à intégrer de force les employés de l’USDS dans ses nouvelles opérations. Ces derniers dénoncent une mauvaise gestion des données, des licenciements arbitraires et une approche contraire aux principes d’un service public efficace et sécurisé.

Samedi dernier, ils ont reçu un courriel menaçant de renvoi s’ils ne justifient pas leur travail hebdomadaire. Il s’agirait notamment de lutter contre des emplois fictifs, comme l’a confirmé Trump, lors de sa conférence de presse aux côtés de Macron.

Elon Musk minimise l’impact des démissions

Réagissant à la vague de départs, Elon Musk a ironisé sur son réseau X, affirmant que ces fonctionnaires auraient de toute façon été licenciés.

De plus, un nouveau logiciel serait en développement pour faciliter les licenciements de fonctionnaires protégés, accélérant le démantèlement de l’administration fédérale voulu par Donald Trump.