Désavoué aujourd’hui à l’Assemblée nationale lors du vote de confiance, François Bayrou présentera mardi la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron. L’Élysée annonce que le président nommera son successeur rapidement, ouvrant une nouvelle séquence politique incertaine.

La tentative de François Bayrou d’engager sa responsabilité sur la dette publique n’aura pas résisté à l’épreuve parlementaire. Ce lundi soir, l’Élysée a annoncé qu’Emmanuel Macron « prend acte » de la chute du Premier ministre, battu lors du vote de confiance à l’Assemblée nationale. Dans un communiqué, la présidence précise que le chef de l’État « recevra demain le Premier ministre François Bayrou pour accepter la démission de son gouvernement ».

Arrivé à Matignon en juillet 2025 avec la mission de bâtir un consensus autour de la maîtrise des finances publiques, François Bayrou avait présenté son discours de politique générale comme une « épreuve de vérité ». Mais le ton dramatique, insistant sur un « pronostic vital engagé » pour la France, n’a pas suffi à convaincre les députés. L’absence de majorité solide a eu raison de son gouvernement à peine deux mois après sa nomination.

L’Élysée assure que le successeur de Bayrou sera nommé « dans les tout prochains jours », laissant planer l’incertitude sur la composition du futur exécutif. Si aucune piste officielle n’a été confirmée, plusieurs noms, comme ceux d’Olivier Faure ou Gérald Darmanin, circulent déjà dans les couloirs du Palais Bourbon et de l’Élysée.

Ce revers souligne une nouvelle fois les fragilités du second quinquennat d’Emmanuel Macron, déjà secoué par les tensions sociales et la recomposition des forces politiques. La chute de Bayrou ouvre une nouvelle période d’instabilité à Matignon, où l’exécutif devra trouver un point d’appui parlementaire pour éviter l’enlisement.