Le 18 septembre à Lyon, plus de 15 000 manifestants ont défilé contre l’austérité. Retour sur les affrontements, les blessés et les prochaines mobilisations.
La manifestation du 18 septembre 2025 à Lyon a marqué une nouvelle étape dans la contestation sociale. Organisée par une large intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires, CNT), et soutenue par plusieurs partis politiques de gauche (LFI, PS, PCF, écologistes), elle a rassemblé 14 000 participants selon la préfecture et 20 000 selon les syndicats. Un chiffre en nette hausse par rapport à la mobilisation du 10 septembre, qui avait réuni environ 10 000 personnes.
Les députés LFI, Gabriel Amard, Anaïs Belouassa, Idir Boumertit et Abdelkader Lahmar et même Mathilde Panot qui avait fait le déplacement pour l’occasion étaient présents ce matin aux cotés des manifestants.
C’était également le cas de la député écologiste Marie-Charlotte Garrin, comme en témoigne le tweet ci-dessous.
Affrontements et violences en tête de cortège
Si la journée a globalement été marquée par une forte participation, des incidents ont éclaté en tête de cortège.
Les affrontements se sont concentrés dans plusieurs secteurs emblématiques de la ville : Saxe Gambetta, la Guillotière, place Antonin-Poncet et Bellecour.
Selon la préfecture, un pré-cortège composé d’individus masqués a lancé des projectiles et des tirs de mortiers d’artifice contre les forces de l’ordre. En réponse, la police a fait usage de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement.
Un journaliste et deux policiers blessés
Le bilan de ces tensions fait état de trois interpellations et de plusieurs blessés : un journaliste de France Télévisions touché au dos, souffrant de brûlures superficielles et d’acouphènes ; deux policiers blessés, dont l’un a perdu une dent après un jet de projectile ; un manifestant légèrement touché, mais finalement non pris en charge par les pompiers.
Revendications sociales et slogans politiques
Au-delà des tensions, la manifestation a permis d’exprimer un large éventail de revendications sociales et politiques. Les slogans dénonçaient l’austérité, la réforme des retraites, la politique du président Emmanuel Macron et du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu.
On a aussi aperçu des banderoles en soutien à la Palestine, des pancartes critiquant les « riches » et les grandes entreprises, ainsi que des chants anti-police.
« Peu importe le gouvernement qui sera nommé, on continuera à nous battre pour nos conquis sociaux », a affirmé Sabrina Ghefsi, aide-soignante à Lyon.
Et après le 18 septembre ? Nouvelles mobilisations à Lyon
La mobilisation ne s’arrête pas au 18 septembre. De nouvelles actions sont prévues. Vendredi 19 septembre 2025, un rassemblement aura lieu place Guichard à 11h, suivi d’une manifestation au départ de Charpennes à 14h. Le secteur de l’éducation, particulièrement mobilisé, prévoit de poursuivre la grève.
Du côté des élus, le maire de Lyon Grégory Doucet et le président de la Métropole Bruno Bernard ont exprimé leur soutien aux revendications sociales tout en condamnant les violences.
Cette journée du 18 septembre à Lyon confirme une tension sociale grandissante. Malgré les incidents, la mobilisation intersyndicale a montré sa capacité à rassembler massivement. Avec des manifestations déjà programmées, la contestation contre l’austérité et les réformes gouvernementales semble partie pour durer.
Sources : Actu Lyon, X
