Dans un entretien accordé à Actu Lyon publié hier, Jean Michel Aulas répond à l’actuel Maire de Lyon, Grégory Doucet qui lui a proposé un débat. L’ancien président de l’OL se dit prêt à accepter après un audit des mandats écologiques et l’annonce complète des candidats aux mairies d’arrondissement.

Aujourd’hui pleinement engagé dans la campagne, Jean-Michel Aulas s’étonne du manque d’échanges avec le maire sortant et regrette une communication qu’il juge quasi inexistante. Selon lui, les occasions de se croiser ne manquent pourtant pas, notamment lors des événements publics ou des visites qu’il effectue dans les associations de la ville. Les deux homes étaient notamment tous les deux présents lors de l’hommage à Mehdi, le frère du militant Amine Kessaci, qui s’est déroulé le samedi 22 novembre dernier.

Il raconte avoir récemment interpellé Grégory Doucet et la préfète au sujet d’une commémoration du 13 novembre où la Marseillaise n’a pas été jouée. Pour Aulas, cet épisode illustre la distance qui persiste entre l’équipe municipale et ses opposants. Interpellé par Grégory Doucet, Aulas se dit prêt à débattre, mais estime que la période ne s’y prête pas encore et note qu’aucun débat similaire n’a été engagé dans les autres grandes villes françaises. Il rappelle que nous sommes encore à la fin novembre alors que le scrutin n’aura lieu qu’en mars.

Au fond, c’est la question de la confiance dans les chiffres et les bilans qui domine son propos. Jean Michel Aulas accuse Grégory Doucet et Bruno Bernard de qualifier trop rapidement certains de ses arguments de fake news. Il affirme lire attentivement leurs constats sur les embouteillages, la pollution, la végétalisation ou encore la réalisation des engagements initiaux. Sur la plupart de ces sujets, il considère que les visions divergent fortement.

Face à ces désaccords, Aulas avance une proposition concrète. Il souhaite la mise en place d’un audit indépendant, très détaillé, afin de vérifier ce qui a été réellement accompli durant la mandature, ce qui ne l’a pas été, ce que cela a coûté et ce qui aurait pu l’être. Pour lui, un tel audit permettrait de baser le débat sur des éléments objectifs et non sur des affirmations qu’il juge parfois approximatives. Il souhaite éviter que chacun avance des chiffres sur la pollution ou les embouteillages qui ne correspondraient pas à la réalité.

L’ancien patron de l’OL affirme être favorable au débat, que ce soit au premier ou au second tour. Mais dans le cas d’un échange au premier tour, il estime indispensable que tous les candidats aient désigné leur représentant dans chacun des neuf arrondissements avant de s’engager. Selon lui, Lyon se trouve dans un moment charnière, mais la campagne n’a pas encore réellement commencé.

Source : Actu Lyon.