Face à la montée de l’insécurité au Champ-de-Mars, un site emblématique de Paris, la maire du 7e arrondissement, Rachida Dati, a proposé la fermeture nocturne du parc. Cette décision fait suite à une agression sexuelle sur deux touristes lettones dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre 2024.

Ce n’est pas la première fois que l’idée est évoquée, mais après la récente vague d’incidents, Rachida Dati, également ministre de la Culture, a relancé sa demande de fermeture nocturne du Champ-de-Mars, appelant également à la mise en place d’une brigade de police municipale dédiée à la surveillance de cette vaste esplanade.

La proposition inclut la création d’un centre opérationnel à proximité de la Tour Eiffel, l’augmentation du nombre de caméras de surveillance et le recours à des agents de sécurité privés pour renforcer la présence sécuritaire sur le site.

Olivier Le Quéré, adjoint à la sécurité du 7e arrondissement, souligne l’importance d’une solution qui respecte les contraintes urbanistiques, mais qui permet de contrôler les horaires d’ouverture et de fermeture du parc. Selon lui, la plupart des incidents surviennent la nuit, rendant cette fermeture cruciale pour protéger les riverains et les touristes.

Les réactions mitigées et les efforts de la Ville de Paris

Gérard Der Agobian, président de l’association des Amis du Champ-de-Mars, tout en étant favorable à des efforts pour garantir la sécurité publique, reste plus réservé quant à la fermeture complète du parc.

La Ville de Paris a exprimé son soutien aux victimes et rappelé son engagement à renforcer la sécurité sur le site. Elle souligne qu’elle travaille en étroite collaboration avec la préfecture de police pour améliorer la visibilité et la présence des forces de l’ordre sur place. Par ailleurs, elle rappelle l’installation prochaine de la division territoriale de la police municipale du 7e arrondissement à proximité directe du Champ-de-Mars.

Un héritage sécuritaire des Jeux Olympiques

Les mesures de sécurité sur le Champ-de-Mars s’inscrivent également dans la continuité des Jeux Olympiques de Paris 2024. La ville souligne que les efforts déployés pour la protection de l’esplanade, où se sont tenues les épreuves de beach-volley et de cécifoot, font partie de l’héritage des Jeux, et visent à offrir un niveau de sécurité durable pour ce lieu emblématique.

La proposition de Rachida Dati intervient également dans un contexte d’opposition personnelle, entre Anne Hidalgo et Rachida Dati.