Pour la première fois, le maire écologiste de Lyon sort de sa réserve et répond frontalement aux attaques de Jean-Michel Aulas, qu’il accuse de « cynisme politique préoccupant » sur le dossier écologique.
À moins d’un an des municipales 2026, le ton monte à Lyon. Le maire écologiste Grégory Doucet, candidat à sa réélection, a décidé de répondre publiquement aux attaques de Jean-Michel Aulas, l’ex-président de l’Olympique lyonnais, qui critique depuis plusieurs semaines son bilan écologique.
Dans un post Instagram marquant, où il pose de dos sur le balcon de l’Hôtel de Ville face à la place des Terreaux, Grégory Doucet affirme : « L’écologie, il y a ceux qui en parlent et ceux qui la font. » Une publication qui tranche avec sa stratégie de silence adoptée jusqu’ici, laissant ses élus comme Gautier Chapuis, Valentin Lungenstrass ou Mohamed Chihi réagir aux critiques sur X (ex-Twitter).
Vendredi, Jean-Michel Aulas a publié un nouveau tacle en pleine canicule, accusant la majorité écologiste de bétonner Lyon plutôt que de la végétaliser. « Plutôt que d’isoler les bâtiments anciens, elle investit dans des structures métalliques qui aggravent les îlots de chaleur », a-t-il écrit, dénonçant « l’absence de politique sérieuse de désimperméabilisation ou de verdissement à grande échelle ».
Cette fois, Grégory Doucet n’a pas laissé passer. Dans un long texte publié sur ses réseaux, il dénonce des « mensonges sur mensonges » et un « cynisme politique préoccupant ». Le maire souhaite « rétablir les faits » et rappelle que, depuis 2020, sa majorité a regagné 14 hectares sur le bitume, planté 11 800 arbres et investi 400 millions d’euros dans la rénovation thermique et énergétique des bâtiments publics. Il cite également la construction en cours d’une nouvelle piscine à Kennedy et l’ouverture d’une baignade naturelle à la Confluence prévue pour 2027.
Si cette riposte intervient après un récent sondage commandé par l’entourage de Jean-Michel Aulas, elle marque surtout le coup d’envoi d’une campagne qui s’annonce intense entre les deux hommes.
Source : Le Progrès.