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Lutte contre le Mpox en RDC : Arrivée des premiers vaccins et coordination Internationale

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La République démocratique du Congo (RDC) a récemment reçu ses premières doses de vaccins contre le mpox, anciennement appelé variole du singe, marquant le début d’une campagne de vaccination majeure dans un pays durement touché par l’épidémie. En parallèle, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a partagé des informations actualisées sur les efforts de coordination pour lutter contre la propagation du virus en RDC et dans les pays voisins lors d’une conférence de presse. Les stratégies de vaccination, les défis logistiques, et les initiatives de surveillance sont au centre des discussions pour contenir cette crise sanitaire.

La RDC a reçu un premier lot de 99 100 doses de vaccins contre le mpox, livrés depuis le Danemark par l’Union européenne (UE). Ces vaccins font partie d’une donation totale de plus de 560 000 doses promises par l’UE et ses États membres, avec des livraisons échelonnées tout au long de la semaine. Laurent Muschel, directeur de l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA), a souligné que l’Union européenne était prête à augmenter ses contributions en fonction des besoins sur le terrain.

Défis logistiques et stratégies de vaccination

La vaste étendue géographique de la RDC, quatre fois plus grande que la France, pose des défis logistiques majeurs pour la distribution des vaccins. Le gouvernement congolais prévoit de lancer les campagnes de vaccination dès le mois prochain, mais devra surmonter des obstacles tels que le maintien des conditions de chaîne du froid à -20°C, nécessaires pour conserver les vaccins de Bavarian Nordic, le principal vaccin actuellement homologué contre le mpox en Europe et aux États-Unis.

Situation épidémiologique et variants du virus

Depuis le début de l’année, plus de 19 000 cas de mpox ont été recensés en RDC, avec plus de 650 décès. L’épidémie est particulièrement préoccupante dans l’est du pays, une région marquée par des violences armées. L’Africa CDC a signalé que 62 % des infections concernent des enfants, et 80 % des décès surviennent également chez des enfants. En outre, un nouveau variant du virus, le clade 1b, a récemment émergé, incitant l’OMS à élever son niveau d’alerte mondiale en raison de la dangerosité et de la contagiosité de ce nouveau variant, encore mal comprises.

Réponse de l’OMS et Collaboration Internationale

Lors de la conférence de presse de l’OMS d’Hier, le Dr Tedros, son Directeur général, a remercié l’UE pour son soutien et a appelé les pays disposant de stocks de vaccins à collaborer avec l’OMS pour acheminer les doses vers les zones les plus touchées. L’OMS travaille également en étroite collaboration avec ses partenaires pour renforcer la surveillance épidémiologique, améliorer la communication des risques et soutenir les campagnes d’engagement communautaire.

Stratégies de Vaccination et Recherche de Solutions

L’OMS explore plusieurs stratégies pour optimiser l’utilisation des vaccins disponibles, y compris l’administration intradermique, qui pourrait potentiellement multiplier par cinq le nombre de doses disponibles. La Dr Van Kerkov a indiqué que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’efficacité et la faisabilité de cette méthode. Des chercheurs en RDC et dans d’autres pays expriment déjà leur intérêt pour mener des évaluations sur le terrain.

Défis en matière de vaccination dans les pays voisins

Les pays voisins de la RDC, comme le Burundi et l’Ouganda, connaissent également une augmentation des cas de mpox. La Dr Van Kerkov a fourni des éclaircissements sur la situation au Burundi et en Ouganda. Elle a souligné que l’OMS mène des activités de surveillance renforcée et des enquêtes détaillées sur le terrain en RDC et dans les pays voisins pour mieux comprendre la propagation des différents variants du virus. En RDC, plus de 20 000 cas suspects ont été signalés, et la situation reste préoccupante au Burundi, avec plus de 300 cas confirmés, ce qui suggère une transmission étendue. Des cas ont également été signalés en Ouganda, au Rwanda, au Kenya, ainsi qu’un cas exporté en Suède et un autre en Thaïlande.

En réponse à une question sur la stratégie de vaccination au Burundi, Tim N’guyen, chef d’unité pour les événements de haut impact à l’OMS, a expliqué que l’accès aux vaccins nécessite généralement une approbation réglementaire nationale et que l’OMS soutient les pays dans la mise en place de systèmes de régulation et continue de surveiller les besoins et les demandes de vaccins.

La Dr Ana Maria Henao-Restrepo, responsable R&D de l’OMS a souligné que le Burundi n’avait pas fait de requête concernant l’utilisation des vaccins, mais menaient des recherches sur le terrain.

Perspective future et développement des capacités

Le Dr Mike Ryan a souligné l’importance de développer des mécanismes génériques et des capacités multiples pour faire face aux menaces sanitaires émergentes. L’OMS prévoit de publier un plan de réponse continental élaboré en collaboration avec le CDC Afrique pour guider les efforts futurs. Ce plan mettra l’accent sur une approche intégrée, combinant vaccination, surveillance accrue, et engagement communautaire pour répondre efficacement aux multiples crises sanitaires.

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