Face à une classe politique qu’il juge « divisée et impuissante », le député LR du Roannais, Antoine Vermorel-Marques, propose d’organiser une série de référendums sur les grands sujets de société. Selon lui, cette solution offrirait une « bouffée d’oxygène démocratique » plus efficace qu’une dissolution ou une élection anticipée.
Dans un long message publié sur ses réseaux sociaux le 17 octobre, Antoine Vermorel-Marques, député Les Républicains de la 5ᵉ circonscription de la Loire, a livré un diagnostic sans concession de la situation politique actuelle. « Je suis écœuré et dépité par le spectacle politique actuel », écrit-il, avant de proposer sa propre voie pour sortir de « l’impasse » : le référendum comme outil central de la démocratie française.
Pour l’élu du Roannais, la dissolution de l’Assemblée nationale ne serait qu’un palliatif inefficace : « Ne risquerions-nous pas de retrouver une Assemblée aussi divisée, avec une montée des extrêmes, mais toujours sans majorité claire ? », s’interroge-t-il. Quant à l’hypothèse d’une élection présidentielle anticipée, elle lui paraît hautement improbable « vu le personnage », glisse-t-il, en référence à Emmanuel Macron.
La seule alternative crédible, selon lui, consisterait à rendre directement la parole au peuple. « Dans notre Ve République, deux outils le permettent : l’élection et le référendum », rappelle-t-il, plaidant pour le second. « Non pas pour demander aux Français en qui ils croient, mais en quoi ils croient », insiste-t-il, en citant des thématiques telles que les retraites, l’immigration, la sécurité, l’écologie ou encore l’assistanat.
Le député imagine une dizaine de référendums, chacun consacré à un grand débat de société, afin de trancher des questions de fond et non des « polémiques de comptoir ». Selon son schéma, les parlementaires rédigeraient un projet de loi soumis ensuite à la validation populaire par le président de la République. « Ce serait une première en France, mais surtout une grande bouffée d’oxygène démocratique », estime-t-il, convaincu que cette démarche pourrait réconcilier les citoyens avec la politique.
L’élu assure que la mise en œuvre d’un tel processus serait plus rapide qu’une dissolution : « On est capable d’organiser un référendum plus vite qu’une dissolution », affirme-t-il, ajoutant qu’il s’agirait d’un moyen concret de restaurer la confiance entre le peuple et ses représentants.
Cette proposition s’inscrit dans la continuité de la ligne qu’Antoine Vermorel-Marques défend depuis son élection en 2022, celle d’une droite attachée aux institutions mais soucieuse de redonner sens à la souveraineté populaire. Dans un contexte où la défiance envers les partis traditionnels ne cesse de croître, son appel au « retour à la démocratie directe » résonne comme une tentative de repositionner Les Républicains sur le terrain de la proximité citoyenne.
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