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Photo : @Clame Reporter

Loup : une population stable à 1.082 individus selon l’OFB en 2025, mais des inquiétudes pour 2026

La dernière estimation de l’Office français de la biodiversité fait état de 1.082 loups en France, un chiffre en légère hausse mais qui confirme une tendance générale à la stabilisation. Cette donnée, très attendue dans un climat de tension entre éleveurs et pouvoirs publics, relance les débats sur la régulation. Malgré un assouplissement annoncé pour 2026, les organisations agricoles dénoncent un dispositif insuffisant. Du côté des défenseurs de l’animal, on estime au contraire que l’espèce est plus que jamais menacée, alors qu’elle devrait être déclasée d’éspèce strictement protégée à espace protégée.

L’Office français de la biodiversité publie, comme chaque année, les chiffres clés de la présence du loup sur le territoire national. Pour 2025, la population lupine est estimée à 1.082 individus, soit 69 de plus qu’en 2024. La préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes, chargée de centraliser ces données pour le compte de l’État, précise que cette estimation s’accompagne d’un intervalle de confiance à 95 % compris entre 989 et 1.187 animaux. Ce résultat, bien que légèrement supérieur à celui de l’an passé, s’inscrit dans une dynamique de stabilisation observée ces dernières années.

Chaque publication de l’OFB réactive un débat désormais structurel dans les zones de montagne, où les syndicats d’éleveurs scrutent ces chiffres avec une attention fébrile. La question de la prédation sur les troupeaux reste au cœur du conflit. Les organisations agricoles dénoncent régulièrement une multiplication des attaques et réclament une hausse du quota d’abattage, aujourd’hui fixé à 19 % de la population estimée. Selon elles, ce plafond maintenu par l’État ne permet pas de répondre efficacement à la détresse des exploitants.

L’annonce, fin septembre, d’un futur assouplissement du protocole de régulation à partir de 2026 n’a pas suffi à apaiser les tensions. Le gouvernement prévoit en effet de permettre aux éleveurs d’abattre un loup sans autorisation préalable, uniquement en cas d’attaque avérée de troupeau. Une évolution notable, mais perçue comme insuffisante par les syndicats Jeunes agriculteurs et FNSEA. Dans un communiqué publié jeudi, ils dénoncent un « renoncement inacceptable » et un « texte creux » qui, selon eux, ne garantit pas de protection effective pour les élevages.

À Lyon, l’ASPAS a organisé une journée entière consacrée au loup le 16 novembre dernier à la Maison de l’Ecologie de la Métropole et le son de cloche n’était pas le même. Le chercheur Gilles Rayé a par exemple rappelé un chiffre clé : sur environ 1 000 loups estimés, seulement 400 sont matures. Selon lui, le seuil de viabilité se situe entre 500 et 1 000 adultes reproducteurs. Il estime donc que la population française n’est pas viable.

Un débat d’autant plus crucial qu’avec le déclassement annoncé d’éspèce strictement protégée à espace protégée, le loup pourrait tout simplement disparaitre alertaient les intervenants.

Sources :
BFM TV – lien

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