Un incident d’une ampleur inédite a secoué plusieurs bastions du Hezbollah au Liban, mais aussi en Syrie, causant des milliers de blessés et neuf morts, dont deux fils de députés du Hezbollah. Le 17 septembre 2024, les bipeurs de membres de cette formation pro-iranienne ont explosé simultanément, provoquant un véritable carnage. Le Hezbollah dénonce un » piratage israélien » de haute technologie.
Le système de radiomessagerie utilisé par les membres du Hezbollah, adopté pour éviter les piratages de leurs téléphones portables, a ainsi été compromis, causant 2 750 blessés à travers plusieurs régions, dont la banlieue sud de Beyrouth et le sud du Liban. Parmi les victimes se trouve également une fillette de 10 ans, tuée par l’explosion du bipeur de son père. Mojtaba Amani, ambassadeur d’Iran au Liban, fait également partie des blessés.
L’Agence nationale de presse libanaise (ANI) a qualifié cet incident d’« attaque sans précédent », soulignant que l’opération, attribuée à Israël, constitue « la plus grande faille de sécurité » pour le Hezbollah. Le Hamas évoque quant à lui un « attentat sioniste ». Bien que l’État israélien n’ait pas commenté cette attaque, le Hezbollah a confirmé avoir ouvert une enquête pour comprendre l’origine exacte de ce piratage qui a visé des équipements de communication supposés être plus sécurisés que les téléphones classiques.
Cette attaque survient alors que le Hezbollah est de plus en plus impliqué dans le conflit israélo-palestinien, soutenant son allié le Hamas depuis l’ouverture du front au sud du Liban en octobre 2023 et alors que la tension entre Israël et l’Iran est à son comble.