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Les États-Unis rétrogradés par Moody’s : une alerte sur la dette et les promesses fiscales de Trump

L’agence de notation Moody’s a abaissé la note de crédit des États-Unis, retirant leur dernier triple A. Une décision symbolique et politique, alors que Donald Trump pousse une vaste réforme fiscale de près de 4000 milliards de dollars sur dix ans.

Après Standard & Poor’s (2011) et Fitch (2023), Moody’s est la troisième grande agence à sanctionner la dérive budgétaire américaine. La note passe de Aaa à Aa1, alignant les États-Unis sur des pays comme l’Autriche ou la Finlande, et les plaçant sous la France (notée Aa3).

Une dette publique insoutenable malgré une économie solide

Moody’s met en avant plusieurs facteurs structurels : une dette proche de 100 % du PIB ; un déficit budgétaire de plus de 2000 milliards de dollars : une incapacité chronique à contrôler les dépenses et une absence de récession qui rend ces déficits encore plus préoccupants.

Selon le Congrès américain, la dette pourrait grimper à 107 % du PIB d’ici 2029, et le déficit atteindre 9 % du PIB en 2035. Le taux d’emprunt américain à 10 ans atteint déjà 4,48 %, contre 2,59 % pour l’Allemagne et 3,26 % pour la France.

Trump relance le débat fiscal au pire moment

Cette dégradation intervient alors que Donald Trump et les républicains veulent renouveler les baisses d’impôts de son premier mandat, en y ajoutant de nouvelles exonérations, notamment sur les pourboires.

Mais cette réforme se heurte à une fracture au sein du Congrès républicain : certains élus s’alarment de son impact sur le déficit, déjà aggravé par les dépenses militaires et la hausse des prestations sociales depuis le Covid, en particulier le programme Medicaid.

« Les chiffres font peur. Un arrêt brutal de l’économie déclencherait une crise du crédit », prévient Scott Bessent, secrétaire au Trésor de l’administration Trump.

Double urgence : réforme fiscale et relèvement du plafond de la dette

La Maison Blanche exige un vote de la réforme fiscale d’ici le 4 juillet. Parallèlement, le plafond de la dette publique doit être relevé rapidement — il est actuellement fixé à 36 100 milliards de dollars. En cas d’échec, les États-Unis risquent un défaut de paiement, un scénario aux conséquences mondiales.

« Malgré la puissance économique et financière des États-Unis, ces forces ne compensent plus la détérioration de ses fondamentaux budgétaires », conclut Moody’s.

Si la décision de Moody’s n’a pas de conséquences immédiates sur la solvabilité américaine, elle signale une perte de confiance structurelle. Face à une dette galopante, des promesses fiscales coûteuses et une gouvernance fragmentée, les États-Unis doivent désormais choisir entre crédibilité financière et populisme budgétaire.

Sources : Le Monde, Le Figaro.

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