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Emmanuel Macron. Photo : © Belgian Presidency of the Council of the European Union / Julien Nizet

Les députés LFI appellent à la destitution de Macron pour « défendre la démocratie »

Les députés de La France Insoumise (LFI) ont publié une proposition de destitution contre le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, accusant le président de la République de « manquement grave » à ses devoirs constitutionnels. Cette action intervient après le refus de Macron de nommer Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), au poste de Premier ministre, malgré la demande de ce regroupement politique.

Dans leur proposition, les députés LFI appellent l’ensemble des parlementaires à soutenir cette initiative pour « défendre la démocratie« . Ils estiment que l’attitude de Macron, en refusant de nommer Castets après consultation des forces politiques, représente un « manquement grave au devoir de respect de la volonté exprimée par le suffrage universel ». LFI souligne que l’alliance de gauche, dont le NFP fait partie, a obtenu le plus grand nombre de sièges aux dernières élections législatives, avec 193 sièges.

Les défis de la procédure de destitution

Cependant, la procédure de destitution d’un chef d’État, telle que régie par l’article 68 de la Constitution française, est particulièrement complexe et difficile à mener à bien. Elle nécessite l’approbation finale des deux tiers des parlementaires réunis en Haute Cour, un défi considérable, surtout face à une gauche divisée et souvent réticente à soutenir une telle démarche.

Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI, a indiqué que le texte de la proposition a été envoyé aux parlementaires pour cosignatures, soulignant la nécessité de défendre la démocratie contre ce qu’ils considèrent comme une « tentation autoritaire » du président Macron.

Controverse sur la nomination du premier ministre

La proposition de résolution fait valoir que le refus de Macron de nommer Lucie Castets va à l’encontre des principes de la Constitution. Les députés LFI avancent que l’article 8 de la Constitution stipule que le président de la République « nomme le Premier ministre » sans mentionner qu’il peut choisir quelqu’un qui lui convient personnellement.

Emmanuel Macron avait rejeté la nomination de Lucie Castets, arguant que la formation d’un gouvernement du NFP serait immédiatement censurée par les autres groupes politiques à l’Assemblée nationale. Il a justifié son refus par la nécessité de maintenir la « stabilité institutionnelle ».

Un débat sur le rôle du président

La situation a engendré un débat sur le rôle et les pouvoirs du président de la République dans le processus de nomination du Premier ministre. Benjamin Morel, constitutionnaliste, a expliqué en août que la procédure de destitution pourrait être utilisée comme un « outil politique » pour mettre en lumière la responsabilité de l’Élysée dans le blocage institutionnel. Cette citation a été reprise dans la proposition de résolution des députés Insoumis.

Alors que cette proposition de destitution soulève des questions importantes sur la gouvernance et l’interprétation de la Constitution, elle met également en évidence les tensions croissantes entre le gouvernement et les forces politiques d’opposition en France.

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