L’Agence France-Presse (AFP) se prépare à une possible rupture de son partenariat stratégique avec Meta, la société mère de Facebook et Instagram, membre du Forum économique mondial. Ce contrat, concerne l’activité de fact-checking, alors que Mark Zuckerberg a annoncé un changement de la modération sur la désinformation en ligne.
Selon des informations de La Lettre, les partenariats de fact-checking aux États-Unis doivent prendre fin en mars, ce qui alimente les craintes de l’AFP d’une situation similaire en Europe.
Meta, la société dirigée par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mark Zuckerberg, a d’ailleurs annoncé une transformation majeure dans la modération des contenus sur ses plateformes Facebook, Instagram et Threads. À partir des prochains mois, les fast chekers seront remplacés par un modèle de « notes communautaires », inspiré de celui d’X (anciennement Twitter).
Dans un message vidéo publié sur le blog de Meta, Mark Zuckerberg a déclaré : « Nous allons d’abord éliminer les vérificateurs de faits et les remplacer par des notes communautaires, débutant aux États-Unis. »
Zuckerberg a critiqué les fast checkers affirmant qu’ils étaient « trop biaisés politiquement » et qu’ils avaient « détruit plus de confiance qu’ils n’en ont créée ».
Joel Kaplan, récemment nommé directeur des affaires mondiales chez Meta, a martelé que cette approche était « moins sujette aux biais ». Selon lui, les notes communautaires offrent une vision diversifiée et équilibrée sur les contenus controversés.
Face à cette incertitude, l’AFP explorerait d’autres pistes pour pérenniser son activité de vérification des faits.
Si la collaboration entre Meta et l’AFP venait à prendre fin, cela marquerait un tournant dans la relation entre les plateformes et les agences de presse. Meta a déjà amorcé une réduction de ses investissements dans le journalisme, notamment avec l’arrêt de Facebook News en Europe.
Ce retrait progressif des GAFAM du financement des médias pourrait contraindre les agences de presse et les rédactions à revoir leur stratégie numérique.