Vivement critiqué par Benjamin Duhamel dans Quotidien, Pascal Praud a contre-attaqué sur Europe 1. L’animateur de CNews dénonce une « attaque » et revendique un « combat culturel » face aux autres médias.
La rentrée médiatique est à peine entamée que le ton monte déjà entre journalistes. Invité le 10 septembre de Quotidien sur TMC, Benjamin Duhamel – désormais en poste à France Inter après avoir quitté BFMTV – a provoqué la colère de Pascal Praud. Le journaliste a en effet estimé que CNews n’était pas une chaîne d’information classique mais bien une « chaîne d’opinion », contrairement à BFMTV ou France Inter.
Selon lui, la différence est nette : « BFM TV fait du reportage, envoie des équipes partout. CNews le fait beaucoup moins. » Tout en précisant ne pas émettre de jugement moral, Duhamel a souligné une distinction dans la manière de traiter l’information.
Ces propos ont aussitôt fait réagir Pascal Praud. Sur l’antenne d’Europe 1, dans la matinale de Dimitri Pavlenko, il a rejeté catégoriquement cette étiquette : « Nous ne sommes pas des médias d’opinion. Nous témoignons de la réalité, et les autres ne veulent pas le faire », a-t-il martelé.
L’animateur de L’Heure des pros est allé plus loin en évoquant un « combat culturel » désormais pleinement engagé dans le champ médiatique. « Ce combat, qui était essentiellement chez les politiques et parfois chez les intellectuels et les artistes, a débordé aujourd’hui dans la sphère journalistique. Et il y a effectivement des oppositions très grandes », a-t-il insisté.
La position assumée de Pascal Praud tranche avec celle de Benjamin Duhamel. Si celui-ci se drape dans l’éthique journalistique, le fait qu’il soit le fils de Patrice Duhamel, ancien directeur général de France Télévisions, et de Nathalie Saint-Cricq, ancienne cheffe du service politique de France 2, neveu d’Alain Duhamel, membre du club le Siècle, groupe informel fondé après guerre par des Franc-maçons et neveu par alliance de Richard Castéra, cousin d’Amélie Oudéa-Castéra, permet d’émettre des doutes sur sa supposée neutralité.