Dans une intervention sur sa chaine Youtube, Béatrice Rosen revient sur l’assassinat de Charlie Kirk, un drame qu’elle qualifie non seulement d’assassinat, mais de « révélateur » profond des maux de nos sociétés. Son analyse se concentre sur la nature de Kirk, la réaction des médias, l’attitude sur les réseaux sociaux et les implications plus larges pour la démocratie.
Selon Béatrice Rosen, Charlie Kirk était « un homme de débat », qui ne croyait pas en la violence mais en « la force de la parole ». Il prônait la rhétorique et la confrontation des idées, cherchant à « convaincre plutôt qu’imposer », ce qui était « le cœur de son concept ». C’est précisément cette nature qui rend son assassinat « absolument insupportable » aux yeux de Rosen, car c’est « la possibilité même du dialogue démocratique qui a été visé ».
Le Traitement Médiatique Français : Déshumanisation et Panique Idéologique
Béatrice Rosen critique vivement la réaction de la presse française « mainstream », qui a ajouté à sa « nausée ». Plutôt que de rappeler que Kirk était un « contradicteur non violent », de nombreux médias et personnalités ont opté pour des « étiquettes outrancières, caricaturales et déshumanisantes ». Elle y voit une « stratégie désormais claire » visant à « supprimer toute empathie pour l’opposant politique ». Pour Rosen, cette déshumanisation est devenue l’« unique arme d’une idéologie en perte de vitesse », incapable de convaincre sur le fond et ne disposant plus que de la « stratégique de diaboliser absolument l’adversaire ».
Elle souligne un « décalage » frappant avec des médias anglo-saxons comme le New York Times, le Financial Times ou CNN, qui, bien que n’étant « pas du tout suspect de sympathie pour Charlie Kirk », sont restés « mesurés », le qualifiant simplement de « conservateur ou d’allié de Trump ». Selon elle, ce contraste « en dit long sur l’état d’esprit de nos médias en France », dont l’« idéologie panique et se radicalise à mesure que sa bulle se fissure ». Béatrice Rosen estime que ces médias portent une « responsabilité énorme dans la recrudescence de la violence politique ».
Réseaux Sociaux et l’Absence des « Chasseurs de Haine »
L’analyse de Béatrice Rosen s’étend aux réseaux sociaux, qu’elle décrit comme ayant « montré le pire ». Elle cite Blue Sky, une plateforme présentée comme une alternative « vertueuse », qui est devenue le « théâtre de scène effarante » avec des utilisateurs se réjouissant ouvertement de la mort de Kirk et appelant même au meurtre d’autres personnalités comme Elon Musk ou Donald Trump.
Rosen s’interroge sur l’absence des « donneurs de leçon habituel », des « chasseurs de haine », des « fact-checkers autoproclamés » et même du « fameux DSA de Thierry Breton ». Pour elle, cette absence prouve que « la haine est tolérée, acceptée voire encouragée dès lors qu’elle vise le bon adversaire ». Elle en conclut que ces « instruments ne servent pas à défendre des principes mais à maintenir une domination idéologique ».
Le Parlement Européen et l' »Intolérance Répressive »
Un autre point de critique de Béatrice Rosen concerne le refus du Parlement européen d’accorder une minute de silence en hommage à Charlie Kirk, une demande « sabotée notamment par la députée macroniste Nathalie Loiseau ». Elle oppose cela à l’hommage rendu à Navalny « à juste titre » , soulignant une « différence de traitement ». Pour Rosen, cela prouve que l’on est face à un « assassinat politique, un véritable hâte crime » que les institutions préfèrent « détourner le regard » dès que cela ne correspond pas à leur « sens idéologique ».
Ce drame met en lumière, selon elle, le « mal profond de nos sociétés » : l’« intolérance répressive ». Ce concept « fou » consiste à « interdire au nom de la liberté, à censurer au nom du progrès, à exclure au nom de l’inclusion », s’émeut Rosen, une « logique délirante qui saucissonne la population » et enferme les individus dans des « bulles manipulables ». Charlie Kirk, par sa méthode pacifique, représentait l’exact opposé de cette dérive, martèle l’influenceuse.
L’Avertissement de Sean Lennon et la Dystopie Occidentale
Béatrice Rosen met en avant la voix « bouleversante » de Sean Lennon, fils de John Lennon (lui-même assassiné), qui, bien qu’opposé à Kirk, a exprimé sa « nausée » face à la célébration de la mort d’un homme non violent. Sean Lennon a rappelé une « évidence » que Rosen soutient : « La frontière entre civilisation et barbarie, c’est le refus de se réjouir de la mort de l’autre ».
Ainsi, Béatrice Rosen dénonce ceux qui « trouvent des excuses » ou « applaudissent » cette tragédie comme étant des « fanatiques ». Elle affirme qu’une idéologie nécessitant la violence est « pourrie dès la racine » et que justifier la mort de Kirk par ses opinions est « abject » et « inacceptable ». Elle insiste : « Une société ne peut pas survivre sans le débat. C’est la pierre angulaire de toute démocratie ». Selon elle, l’Occident « bascule dans une dystopie totalement folle où les mots sont plus réprimés que les actes violents ».
Pour Béatrice Rosen, la mort de Charlie Kirk est un « avertissement » solennel : si la société continue à se réjouir de la mort des opposants, à justifier la haine et à diaboliser, « alors ce n’est pas Charlie Kirk que nous enterrons, c’est la démocratie« . Elle appelle à « remettre de l’humain, du bon sens et la raison au cœur du projet politique » pour sortir de cette « folie furieuse idéologique » et de cette « maladie mentale collective ».