Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg seront présents au premier rang lors de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier 2025. Une présence qui marque un tournant majeur dans les relations entre le président élu et les géants de la tech.
Contrairement à ses homologues, Elon Musk s’est affirmé comme l’un des principaux artisans de la réélection de Donald Trump. Il a massivement financé la campagne, organisé des meetings politiques et obtenu une mission extra-gouvernementale visant à réduire la régulation et les dépenses publiques.
Avec le rachat de X (ex-Twitter) et ses ambitions dans l’intelligence artificielle et la cryptomonnaie, Musk s’est rapproché du camp républicain, défendant une vision libertarienne du numérique et de l’économie.
Bezos et Zuckerberg : un virage stratégique
Si Jeff Bezos et Mark Zuckerberg étaient autrefois en opposition frontale avec Trump, leur récente proximité avec le président élu intrigue.
- Jeff Bezos (Amazon, Blue Origin) a longtemps contesté l’administration Trump, notamment après la perte d’un gros contrat de défense au profit de Microsoft. Cette fois, il a changé de stratégie, allant jusqu’à empêcher le Washington Post (dont il est propriétaire) de soutenir Kamala Harris. Amazon a même financé la cérémonie d’investiture à hauteur d’un million de dollars.
- Mark Zuckerberg, autrefois bête noire de Trump, semble lui aussi avoir effectué un revirement spectaculaire. Après avoir banni Trump de Facebook en 2021, il a progressivement assoupli la modération des contenus, supprimé des programmes anti-désinformation et dîné avec le président élu pour rétablir leurs relations.
Une alliance pragmatique ou un jeu d’intérêts ?
Le rapprochement entre Trump et les géants de la tech ne relève pas uniquement de la politique. Il est aussi économique et stratégique :
✅ Musk pourrait bénéficier d’une politique pro-business et anti-régulation, favorisant X, Tesla et SpaceX.
✅ Bezos pourrait obtenir des contrats gouvernementaux pour Amazon et Blue Origin, en retard sur SpaceX.
✅ Zuckerberg pourrait éviter des mesures de répression contre Meta, qui a déjà été dans le collimateur de Trump.
Mais ce rapprochement ne passe pas inaperçu. Le sénateur Bernie Sanders a dénoncé une « alliance des milliardaires », soulignant que les fortunes de Musk, Bezos et Zuckerberg combinées atteignent près de 1 000 milliards de dollars, alors que 60 % des Américains n’ont pas d’économies.
L’investiture de Donald Trump ne marque pas seulement son retour à la Maison-Blanche, mais aussi un changement majeur dans ses relations avec la Silicon Valley. De l’opposition à la collaboration, les géants de la tech semblent aujourd’hui prêts à travailler avec le président républicain pour protéger leurs intérêts.
Reste à voir si cette « alliance pragmatique » résistera aux défis politiques et économiques à venir.
Sources : 20 minutes, Ouest-France.