Depuis la Maison Blanche, les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump et Emmanuel Macron ont tenu une conférence de presse informelle où ils ont évoqué des progrès significatifs vers un accord de paix en Ukraine. Le président américain a affirmé qu’un cessez-le-feu pourrait être signé dans les semaines à venir, tandis que Macron a insisté sur la nécessité de garantir une paix durable et stable. Parmi les sujets abordés : la présence de troupes européennes, le rôle des États-Unis dans la reconstruction et un accord sur les minerais stratégiques entre Washington et Kiev.
Donald Trump a ouvert la conférence en annonçant que les négociations de paix entre la Russie et l’Ukraine progressent :
« Nous avons échangé avec la Russie et d’autres pays. En quelques semaines, nous avons fait de grands progrès. »
Selon lui, un cessez-le-feu pourrait être signé prochainement, avec une rencontre envisagée entre le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Volodymyr Zelensky et lui-même à Washington pour officialiser un accord dès la semaine prochaine.
De son côté, Emmanuel Macron a souligné que la France et les États-Unis sont alignés sur la nécessité d’une paix durable :
« Notre objectif commun est de bâtir une paix solide, avec des garanties pour assurer la stabilité. »
L’UE prête à renforcer son rôle sécuritaire en Europe
Macron a également insisté sur le rôle croissant de l’Union européenne dans la défense et la sécurité du continent :
« L’Europe est prête à être un partenaire plus important pour garantir la sécurité et la stabilité de la région. »
Cela inclut de possibles déploiements de troupes européennes, non pas en tant que force combattante, mais pour assurer la mise en œuvre du futur accord de paix. Trump a accueilli favorablement cette idée :
« Si des troupes européennes sont envoyées pour garantir la paix, ça ne pose aucun problème. C’est une alternative aux morts inutiles. »
Un accord sur les minerais stratégiques et la reconstruction de l’Ukraine
Trump a confirmé que les négociations sur un accord commercial autour des minerais stratégiques et terres rares sont presque finalisées. Cet accord pourrait permettre de récupérer une partie des investissements américains en Ukraine, estimés à 350 milliards de dollars, par Donald Trump, 119 milliards de dollars par l »Institut Kiel, un think tank dirigé par le contributeur du FEM, Moritz Schularick.
Le président américain a critiqué l’administration Biden, affirmant que les États-Unis n’ont reçu aucun retour sur leurs investissements militaires en Ukraine :
« Les Européens ont investi 100 milliards sous forme de prêts, ils ont été plus malins que nous. Nous devons trouver une solution pour récupérer une partie de notre investissement. »
Macron a également souligné que l’Europe soutiendra l’Ukraine sous différentes formes, notamment via des prêts et garanties financières, mais aussi par des accords économiques stratégiques.
Un engagement diplomatique renforcé avec Moscou et Kiev
Alors que des discussions sont en cours avec Volodymyr Zelensky, Trump a déclaré qu’il compte également rencontrer Vladimir Poutine prochainement :
« Je ne peux pas vous dire quand, mais nous essayons de trouver une solution, et je finirai par le rencontrer. »
Cette approche diplomatique vise à éviter une escalade du conflit, que Trump estime être une menace sérieuse pour la stabilité mondiale :
« Cette guerre a causé des centaines de milliers de morts. Si nous ne trouvons pas une issue, elle pourrait conduire à une Troisième Guerre mondiale. »
Le gel des actifs russes au cœur des négociations
Concernant les 300 milliards de dollars d’actifs russes gelés, Trump et Macron ont précisé qu’ils feront partie des négociations de paix. Macron a insisté sur le fait que ces fonds doivent être utilisés pour compenser les pertes ukrainiennes :
« L’Ukraine doit être indemnisée en priorité. L’agresseur, c’est la Russie, et c’est à elle de payer. »
Toutefois, il a rappelé que le droit international interdit l’utilisation directe de ces fonds, mais que les intérêts générés pourraient être exploités.
Vers une paix en Ukraine d’ici quelques semaines ?
Interrogé sur la possibilité d’un accord rapide, Trump s’est montré confiant :
« Si nous sommes malins, nous pouvons mettre fin à cette guerre en quelques semaines. »
Cependant, des questions restent ouvertes, notamment sur les territoires occupés par la Russie et sur l’avenir des relations entre l’Ukraine, l’OTAN et l’Union européenne.
Macron a conclu en soulignant l’importance du réengagement américain et la nécessité de garantir une paix durable avec des mécanismes de surveillance. Un sommet européen se tiendra en mars pour définir les modalités d’un soutien militaire et diplomatique renforcé à l’Ukraine. Les deux dirigeants qui se sont montrés très prolixes doivent encore s’exprimer après un diner lors d’une conférence plus officielle qui aura lieu dans la soirée.